Ramon Forcada est une sorte d’institution dans le paddock. De par son ancienneté, son expérience, il a été un élément clé du palmarès de Jorge Lorenzo chez Yamaha. Puis est arrivé le caractériel Maverick Viñales qui a eu carrément sa peau dans le team usine de la marque d’Iwata. Depuis, le chef mécanicien espagnol est encore dans le giron du blason aux diapasons, au contraire du pilote parti chez Aprilia, mais pour autant il n’a pas retrouvé son poste d’origine. Il en explique la raison, indépendante de sa volonté…
Car sa volonté était bel et bien de retrouver Franco Morbidelli qui aurait également aimé poursuivre une collaboration née dans le box Petronas. L’italo-brésilien est allé retrouver Fabio Quartararo dans le peloton de Lin Jarvis, une mutation que Ramon Forcada n’a jamais reçue. Il raconte comment on en est arrivé là dans un entretien à Motorsport.com : « bien sûr, j’aurais aimé continuer avec Morbidelli » commence-t-il. « Mais ce n’était pas possible. C’est comme ça que la course est, il y a mille facteurs en jeu et aucune obligation. Dans ces choses-là, il y a des problèmes contractuels, des relations, des relations de parrainage et finalement c’était un problème politique ».
Une décision politique qui s’explique d’une part par le départ de Petronas et, d’autre part, par celui de Valentino Rossi qui avait amené avec lui ses hommes clés. Avec la disparition de ces deux éléments, l’équipe RNF WithU que Razlan Razali a construit sur les cendres de la précédente structure était une coquille vide… « Lorsque Valentino Rossi a rejoint cette équipe, il a amené beaucoup de ses gens » précise le désormais chef mécanicien de Dovizioso. « Maintenant, un nouveau pilote arrive, Darryn Binder, et tout change à nouveau, avec un leader technique qui vient de Moto2 ».
Ramon Forcada : « c’était un problème politique«
Forcada fait alors ce point de situation : « si j’étais aussi parti, ça aurait été un gros bordel et Yamaha ne veut pas faire de mal à une équipe qui paie ses motos plus qu’elle ne le devrait ». On rappellera que le lien avec la marque a été signée pour une durée d’un an et que dès juin 2022, de nouvelles négociations débuteront : « on verra, ce n’est pas quelque chose qui m’inquiète » dit cependant Forcada.
Il termine avec cette mention : « c’est un équilibre. Fabio Quartararo est parti l’année dernière et c’était très bien pour eux, car il a amené des gens avec lui, créant un espace pour ceux qui sont arrivés avec Rossi. Si Fabio n’avait pas amené des gars avec lui, ceux qui sont arrivés avec Valentino aurait créé une situation compliquée. Chaque cas est différent ».