Ramon Forcada est un chef mécanicien connu pour avoir un fort caractère. Il a aussi été l’un des artisans majeurs des titres de Jorge Lorenzo. Mais avec Maverick Viñales, qui défend aussi avec hargne ses points de vue, ça n’a pas marché. La crise a eu lieu sur fond de résultats en berne qui ont exacerbé les passions. Depuis, ça va mieux, mais les deux hommes ne travailleront plus ensemble après le Grand Prix de Valence. La faute à la moto ? Ramon Forcada n’en démord pas : son pilote y est aussi pour beaucoup…
Ramon Forcada s’occupera à partir de 2019 de l’aventure Yamaha Petronas aux côtés de Franco Morbidelli. L’épisode Viñales n’aura été qu’une parenthèse de deux ans après avoir connu l’épopée Lorenzo. Une relation gâchée par une Yamaha au creux de la vague. Mais sur ce point, l’Espagnol est moins affirmatif… Il déclare sur Corsedimoto : « on a dit que la moto était un désastre, mais elle a quand même réalisé neuf podiums. Elle ne pouvait évidemment pas gagner, mais ce n’était pas si mal ».
Partant de là, il affine son analyse : « si le pilote est défaitiste, il est très difficile pour la moto de bien marcher … si le pilote est positif, la moto vous procure de bonnes sensations. À la fin se trouve la somme de petits détails sur la moto, de petites choses s’ajoutent et donnent confiance au pilote. Les pilotes sont alors plus positifs, car ils voient que ça marche, que ça vaut la peine de lutter parce que les résultats sont possibles ».
Il poursuit : « l’attitude du pilote dépend un peu de son ressenti … quand les choses ne reviennent pas, son comportement baisse également, de sorte que le résultat final est de moins en moins bon et à la fin, il est nul … Ensuite, cela dépend du personnage. Parmi les pilotes, il y a des pilotes qui, sur une moto qui est en difficulté, essaient de travailler et d’autres qui appréhendent la situation de manière négative. Et cela ne peut pas être changé ».
En 2019, Maverick Viñales retrouvera le chef mécanicien qui avait été le sien du temps de son titre en Moto3, soit Esteban Garcia. Pour ce qui est de la M1, des ajustements sur les composants électroniques, sur la selle, la suspension, la répartition des masses ont suffi pour faire un léger pas dans l’évolution de la moto. Ramon Forcada termine : « la moto qui ressemblait à une catastrophe fonctionne bien maintenant … la route pour l’année prochaine est déjà un peu plus claire ».
