La nouvelle est tombée hier, et elle a fait l’effet d’un coup de tonnerre : la FIM a décidé de « convoquer » à Jerez, qui sera le théâtre du premier Grand Prix MotoGP de cette terrible année, des pilotes qui auraient pris des libertés avec le règlement qui détermine quel genre de moto ils doivent utiliser lorsqu’ils s’entraînent sur la piste. Aucun nom n’a été cité dans le communiqué fédéral, mais très vite la rumeur a mis en première ligne Fabio Quartararo qui était au Paul Ricard avec une Yamaha R1. Mieux, l’affaire ferait suite non pas à un constat spontané des officiels, mais donnerait suite à une plainte d’un concurrent. D’où deux questions : que risque le Français et qui lui en veut ?
L’organisation des essais organisés pour Fabio Quartararo sur le tracé Paul Ricard avec une Yamaha R1 aurait donc fait fi de points de règlement qui sont aujourd’hui rappelés par la FIM. Le conditionnel est de mise puisque les officiels ont convoqué le pilote pour avoir de plus amples explications. L’échange se fera à Jerez, lorsque le Grand Prix d’Espagne sera lancé pour marquer le début de la saison. De quoi gâcher la fête ?
On ne sait. Personne ne doute en revanche de la bonne foi de Fabio Quartararo qui a publié les photos de ses tours de piste sur son réseau social. Il n’avait donc rien à cacher. Mais ces images ont attiré l’œil de la concurrence…
Qui lui en veut ?
Et cette concurrence a signalé ses doutes à la FIM qui s’est penché sur son règlement. Qui a ainsi montré du doigt ? On ne sait. Mais on peut procéder par élimination. Aucun team satellite n’a le temps ni l’intérêt à se prêter à ce type de démarche. Ce n’est évidemment pas Yamaha, alors que les constructeurs Aprilia et KTM ont d’autres chat à fouetter, et notamment à mettre leurs motos au niveau. Il ne nous reste donc plus que trois marques…
Que risque-t-il ?
C’est toute la question. Mais de l’avis général du paddock, on peut espérer seulement un sermon. Sinon une pénalité qui n’entamerait pas les chances de Fabio Quartararo à jouer sa carte à Jerez. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Et tout le bien au MotoGP qui commencerait avec une triste polémique une campagne qu’elle s’est tellement démenée à rendre possible…