Fabio Quartararo a fini hors des points en Thaïlande. Diego Gubellini, technicien en chef du champion MotoGP, explique ce qui s’est passé en course.
Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto
Fabio Quartararo a connu la pire journée de cette saison de MotoGP, l’une des courses les plus difficiles et les plus inexplicables. Parti de la quatrième place, il s’est immédiatement retrouvé aspiré en queue de peloton, sans jamais avoir l’occasion de doubler. A l’issue des 26 rours du GP de Thaïlande il a fini hors de la zone des points, victime d’une Yamaha que les techniciens vont désormais devoir étudier pour comprendre les causes et y remédier au plus vite.
Le climat tropical de l’Australie et de la Malaisie pourrait réserver d’autres surprises météorologiques similaires. Après l’étape de Buriram, le champion en titre a annulé le rendez-vous avec les journalistes, sur les sept dernières courses il a perdu 89 points et maintenant Pecco Bagnaia est le vrai favori, grâce à une Ducati Desmosedici qui rafle victoires, podiums, records et pole positions. Le constructeur Borgo Panigale peut aussi compter sur huit motos en piste et sur un travail d’équipe. Comme cela s’est produit hier dans les derniers tours, lorsque Johann Zarco a évité de lancer l’attaque, ou comme à Motegi, quand Marco Bezzecchi couvrait son dos sans chercher à le dépasser.
Fabio Quartararo se retrouve seul contre tout le monde, il se sent découragé, mais à ce moment il est inutile de rappeler que la YZR-M1 manque de vitesse de pointe. Sera-ce vraiment le seul problème technique ? Sûrement le plus grand, mais maintenant il faut se battre pour la bataille finale avec les armes à disposition.
Dans l’après-course thaïlandaise, Fabio Quartararo n’a pas voulu parler à la presse, alors son chef d’équipe Diego Gubellini s’en charge. « Nous restons optimistes, luttant jusqu’à ce que les calculs décident. Il s’est passé quelque chose d’étrange aujourd’hui, on avait un problème commun à toutes les Yamaha, on manquait de grip à l’avant et à l’arrière. Quelque chose s’est mal passé avec les pneus, nous devons comprendre la raison. D’habitude sur le mouillé on a un problème d’adhérence à l’arrière, cette fois c’est aussi arrivé à l’avant ».
Gubellini : « on joue le championnat jusqu’au bout, il n’y a aucune raison d’abandonner »
Les précédentes sorties sur le mouillé n’avaient pas révélé de problèmes aussi insurmontables, les conditions d’asphalte auraient pu jouer. Mais c’est aussi vrai que les conditions étaient les mêmes pour tout le monde et les Ducati ont survolé, tout en laissant la victoire à la KTM de Miguel Oliveira. Gubellini essaie de tout garder sous contrôle en vue de la prochaine manche MotoGP en Australie. « Les difficultés que nous rencontrons dans ce final sont identiques à celles du début de saison, rien n’a changé. Nos performances en essais ont toujours été très bonnes, en course nous avons parfois souffert, les problèmes étaient toujours similaires. C’était une course particulière. A Mandalika sur le mouillé on a pris le podium, un FP3 dans le top 3 au Portugal, le Motegi FP1 s’est bien passé aussi ».
Fabio Quartararo a décidé de ne pas cesser de parler aux médias, et il n’a publié aucun message sur les réseaux sociaux. Silence absolu, sauf pour le communiqué de presse qui insiste sur la manœuvre trop agressive de Jack Miller dans les premiers tours et qui l’a poussé hors de la piste. On ne peut pas jeter l’éponge pour l’instant, sur les trois dernières courses le Niçois tentera de se battre pour tout, même en sachant que les Ducati sont rapides et agressives. « Après-demain il est prêt à partir pour l’Australie, il n’y a pas de démission, on joue le championnat jusqu’au bout, il n’y a aucune raison d’abandonner. Maintenant, nous devons tenir le coup et donner ce quelque chose en plus que nous avons peut-être dans notre poche ».
Le titre MotoGP passe par l’Australie, la Malaisie et l’Espagne, trois circuits certes peu favorables à la Yamaha M1, mais où la météo pourrait réserver quelques surprises. « Phillip Island est un tracé Yamaha, mais les Ducati ont été rapides à plusieurs reprises. Sepang avec deux longues lignes droites de suite n’est pas idéal, l’année dernière à Valence les Ducati étaient très rapides car il y a beaucoup de relance. Même le Red Bull Ring n’était pas en notre faveur – conclut Diego Gubellini -, mais nous nous sommes battus pour la victoire ».
Two points split the top two
20 points split the top three
40 points split the top fiveThree races to go… see you in Australia 🇦🇺#MotoGP pic.twitter.com/n0WOuHPx9P
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) October 2, 2022
MotoGP Thaïlande Championnat : classement
Crédit classement motogp.com