Valentino Rossi est sous haute surveillance depuis qu’il a juré que la décision concernant son avenir proche allait tomber ces prochaines semaines. Il s’est confié à Alex Zanardi dans une émission à « l’italianité » marquée pour se rappeler de son parcours et aussi de ce qu’il faut avoir en soi pour l’accomplir. Mais que l’on rassure, ce n’était pas une sorte de répétition pour un discours d’adieu…
Valentino Rossi a repris le chemin de la piste pour oublier un confinement heureux. Tellement d’ailleurs qu’il en est devenu inquiétant, à quelques jours d’une annonce cruciale sur le sens qu’il va donner à son existence, à l’approche de ses 42 ans : « personnellement, je peux dire que j’ai fait plus que ce à quoi je m’attendais et je suis heureux » a avoué le Doctor. Inquiétant ? Il rassure néanmoins au sujet de ses retrouvailles avec la moto : « maintenant, nous sommes revenus à une vie beaucoup moins ennuyeuse qu’auparavant ».
Une si longue carrière est jonchée de souvenirs et d’anecdotes. Ainsi sur Casey Stoner et le duel de Laguna Seca, exacerbé par un dépassement qui a excédé l’Australien. « Ce fut l’un des meilleurs dépassements de ma carrière » assure-t-il. « Avec Casey on s’est dépassé de nombreuses fois, comme 5 fois après même pas trois tours. Le problème est qu’il restait 27 tours à jouer et je ne savais pas comment ça finirait » …
« Je voulais prouver que c’est moi qui gagnais et pas Honda »
Il se souvient aussi de son passage de Honda à Yamaha : « j’ai choisi Yamaha pour prouver que c’est moi qui gagnais et pas Honda. C’était une satisfaction, j’ai fait un choix risqué. C’est comme si Hamilton avait quitté Mercedes pour courir avec McLaren. Chez Honda, ils pensaient que j’étais fou quand j’ai décidé d’épouser le projet Yamaha ».
Puis il y a eu aussi les périodes moins fastes, mais non dénuées de plaisirs : « j’ai eu une première partie de carrière où j’ai gagné beaucoup, quelque chose que peu de pilotes ont fait. Cependant, après cela, les années les plus difficiles sont arrivées, où j’ai gagné moins et eu plus de déceptions. Mais elles m’ont donné des jours qui m’ont offert plus de bonheur que lorsque j’avais remporté 12 courses consécutives ».
Il termine enfin sur ce qu’il faut en soi pour en arriver là… « La méchanceté en compétition est dans l’ADN d’un vainqueur, car elle permet de faire la différence dans les moments cruciaux entre un pilote fort et un champion. Si vous êtes politiquement correct, vous pouvez avoir des avantages à plus long terme ». Pour peu on se surprendrait à penser qu’il échange avec Andrea Dovizioso et non Alex Zanardi…