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En 2019, nous n’aurons plus Dani Pedrosa parti à la retraite, Alvaro Bautista qui va égayer le mondial Superbike sur une Ducati, Xavier Simeon qui va la jouer pilote branché électrique… Et nous n’aurons plus l’occasion d’apprécier le style décalé de Scott Redding. L’Anglais retourne chez lui, où il joutera avec les siens dans le viril championnat Superbike de sa gracieuse majesté. Avant de s’effacer, il s’est livré à une dernière analyse sur l’ambiance dans le paddock MotoGP. Et ça taille grave !

Scott Redding était le poil à gratter d’un milieu MotoGP policé, lisse et qui veut présenter de jeunes garçons bien élevés. Sur ce plan, Andrea Iannone fait figure de survivant d’un genre auquel appartient le désormais ancien officiel Aprilia. Le style à ne pas s’embarrasser du sacro-saint politiquement correct.

Sa parole libre lui a d’ailleurs coûté l’opportunité d’être un pilote d’essai pour l’usine de Noale. N’ayant plus rien à perdre, il s’est ouvert dans les colonnes d’Autosport sur l’atmosphère dans le paddock. Pour solde de tout compte : « j’ai eu beaucoup de bons souvenirs ici qui m’ont rendu heureux, et les moments que j’ai passés ont été formidables. Mais ce n’est pas ce qui va me troubler, je ne vais pas sans cesse me ressasser  » putain putain, ça va me manquer… Car je n’aime pas vraiment toute l’atmosphère de cet endroit en ce moment ».

Une entrée en matière qui mérite un développement… « Les fans ont été formidables, je peux si bien communiquer avec eux. C’est le plus important pour moi en ce moment. Mais je n’aime tout simplement pas l’attitude générale de beaucoup de gens ici. Ce n’est pas mon truc, c’est à cause de ça que j’ai perdu l’amour que j’avais pour ce milieu ».

Âgé de 25 ans, il roulera l’an prochain sur une Ducati en catégorie Superbike britannique, au sein du Paul Bird Motorsport : « en BSB, c’est beaucoup plus cash. J’ai regardé certaines courses et je me suis dit :« je veux aller là ». Vous les voyez aller au contact et s’il y a des reproches à faire, s’il y a à se plaindre, ils se voient et se parlent en se disant les choses et en se donnant rendez-vous à la prochaine course ».

Et ça, c’est ce qui fait la différence avec le MotoGP… « En Grand Prix, les pilotes ne se disent rien. Je ne sais pas s’ils ont peur l’un de l’autre ou s’ils ne savent pas ce qu’ils devraient dire. Et c’est ce qui me manque. Je pense qu’ils devraient penser à essayer de se lâcher un peu ».

Il poursuit : « beaucoup de mes fans sont d’abord là pour moi, pas pour mes résultats. Ils ne les commentent même pas car ils sont nuls. Mais ils disent » tu apportes tellement plus de plaisir, de sentiments, de charisme, dans le paddock – nous aimons ça. Nous voudrions plus de gens comme ça ». Marc Marquez est un peu comme ça, ce qui est bien. J’aimerais plus voir ça. Ce serait bien pour le sport ».

« Au lieu de ça, les gens se ferment, ne veulent pas voir les autres gens, ne veulent pas faire ceci ou cela, on ne peut pas les voir, c’est » je dois avoir un putain d’entourage de 20 personnes autour de moi « .  Nous sommes des humains. Je suis arrivé à Valence sur un vol Ryanair avec des gens normaux. Vous voyez ce que je veux dire ? ».

Redding parti ; il nous reste encore du Crutchlow et du Miller en magasin pour mettre encore un peu d’ambiance. Avec Iannone !

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