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Après bien des saisons passées à jouter au plus haut niveau des compétition de la vitesse moto, Marco Melandri est à présent un retraité qui peut profiter de la vie, des siens, mais aussi se remémorer campagnes et combats. A ce propos, il s’arrête sur son année avec Ducati qui a brisé net l’élan d’une carrière qui le mettait jusque-là parmi les valeurs sûres du championnat MotoGP. Un moment douloureux qui en rappelle un autre vécu cette saison avec le même facteur incapacitant ressenti : la peur…

Lorsque Marco Melandri est arrivé comme officiel Ducati en 2008, il était un pilote qui rejoignait un Champion du Monde inattendu en la personne de Casey Stoner alors que lui avait déjà montré de quoi il était capable sur Honda avec un statut de vice-champion. Seulement voilà, le natif de Ravenne a été la première victime d’une Desmosedici qui, on ne la savait pas encore, ne convenait finalement qu’au talent naturel de l’Australien.

Une expérience qui n’a pas été ensuite pris en compte par Valentino Rossi qui, pourtant, avait tous les éléments pour se douter d’un cas particulier avec cette moto qui a fait envoyer Melandri chez le psy ! Marco se souvient : « quand j’étais en Ducati, j’ai jeté l’éponge après une saison. J’avais un contrat de deux ans, mais j’ai renoncé à l’argent que j’aurais reçu la deuxième année. Je n’aimais pas la piloter. Parfois, j’avais même peur de la moto. »

« Si le pilote a peur, il ne peut pas aller vite » rappelle Melandri dont les propos semblent être tirés d’une interview de Jorge Lorenzo au sujet de la Honda… « Ce n’était pas facile de prendre cette décision, mais j’avais déjà un plan en tête : Kawasaki. Si vous n’avez pas confiance en la moto, il est très difficile d’être rapide. Vous tombez souvent et perdez encore plus de confiance. Vous pouvez être le meilleur pilote du monde et vous asseoir sur la meilleure machine du monde, mais si elle ne s’adapte pas à votre style de pilotage et que vous ne trouvez pas le bon feeling, vous n’avez aucune chance d’être rapide. »

Pour rendre la vie encore plus difficile à Melandri, il y avait Casey Stoner, qui, au contraire, excellait sur la Ducati : « au début c’est très difficile, mais après un certain temps, vous vous rendez compte que vous devez suivre vos sentiments. Ensuite, vous ne vous souciez plus de votre coéquipier et des autres pilotes. À ce stade, vous savez pourquoi vous n’êtes pas rapide et pourquoi vous tombez si souvent. Si vous entrez dans ce vortex qui vous abat, seul un changement de marque peut vous aider. Il n’y a pas d’alternative. » Une approche qui pourrait être aussi ramenée à celle de Johann Zarco au sujet de son aventure KTM cette année…

 

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