Livio Suppo est solidaire de la situation de ses compatriotes, qui est aussi à présent la nôtre, en nous tenant au chaud à la maison avec quelques déclarations pimentées. L’ancien de Ducati et de Honda nous a narré par le menu les difficultés économiques qu’une telle situation de pandémie engendre pour un team engagé dans un championnat du monde. Il nous a parlé de son estime restée intacte pour Valentino Rossi en comparant son parcours avec celui de Jorge Lorenzo. Ce dernier revient dans la conversation de l’ancien team manager, tout comme Ducati, et ce n’est pas que pour des compliments…
Livio Suppo a une expérience avérée du paddock MotoGP, un milieu qu’il a depuis quitté. Une aventure commencée chez Ducati dans le secteur du marketing. Il a amené l’équipe Émilienne au MotoGP, et c’est lui qui a présenté Carmelo Ezpeleta à Claudio Domenicali. Une maison rouge dont il connait les rouages et aussi une certaine mentalité qu’il met ainsi en exergue : « chez Ducati, il semble toujours que les pilotes ne suffisent pas. Pourtant, avec Dovizioso, je ne vois pas Ducati en si mauvais état. Ils ont Jack Miller, Bagnaia a un grand potentiel, il y a des jeunes qui viendront du Moto2. Lorsque Ducati a embauché des pilotes établis, cela a toujours causé des difficultés, si l’on se souvient de Valentino et de Jorge. Quand il prenait en revanche des inconnus, il faisait généralement mieux. »
Le même Suppo n’oublie pas de développer une fois encore le sujet Jorge Lorenzo : « Jorge est un pur-sang, j’ai du mal à l’imaginer comme un cheval de trait. Il pense qu’il reviendra, à mon avis. Jorge est célèbre pour avoir dit quelques choses au mauvais moment et dans le mauvais sens et l’histoire regorge d’exemples. C’est un pilote très particulier, très posé sur les réseaux sociaux » conclut Livio Suppo qui sanctionne néanmoins : « son comportement n’a pas été très élégant. » Vis-à-vis de Honda s’entend… « Une situation un peu étrange. Un pilote qui donne une conférence de presse annonçant qu’il veut prendre sa retraite parce qu’il a peur de se blesser et après quelques mois, il s’inscrit comme pilote d’essai et il veut courir à Barcelone. C’est, au moins, anormal. Mais il faut avoir tous les éléments de la situation pour mieux tout comprendre. »