Jorge Lorenzo reste bloqué dans un grand hôtel de Dubaï dont il espère qu’il n’aura pas à fermer dans le cas d’une aggravation d’une crise de coronavirus que nous connaissons que trop bien. De sa prison dorée, il a la nostalgie de son Espagne natale comme de sa Suisse résidentielle et garde le contact via les réseaux sociaux avec le monde extérieur. Sa dernière sortie a eu pour thème les valeurs humaines, un sujet que Por Fuera a toujours abordé avec des convictions très personnelles. Et ce n’est pas le confinement qui a changé son point de vue…
Jorge Lorenzo garde le contact avec le monde extérieur via la toile qui lui permet de s’échapper virtuellement de son hôtel de Dubaï. Il y parfait son entrainement physique et préserve son moral apparemment bon si l’on se réfère à sa dernière intervention au profit du média AS. Un échange sur les relations humaines toujours intéressant lorsqu’il est développé par Jorge Lorenzo…
Le Majorquin s’est ainsi ouvert sur l’amitié : « l’amitié ? Ami est un très grand mot. J’ai peut-être eu quatre ou cinq vrais amis dans ma vie » commence le quintuple Champion du Monde qui en identifie cependant au moins un : « je m’entends bien avec Tony Arbolino. Il a également passé quelques semaines chez moi, nous partageons également le même coach. Je vois Tony comme un ami. Mais il n’y a pas de véritable personne de confiance dans le paddock. Et je dirais qu’aucun pilote n’est un ami. »
De l’amitié à l’amour, il n’y a qu’un pas, mais là, le terrain se fait glissant, au sens figuré s’entend… « Combien de relations et combien de fois ? Presque tous les jours… Presque tous les lundis, presque tous les mardis, presque tous les mercredis » dit-il en riant. « Mais qui sait si cette continuité est garantie même en cette période de quarantaine… »
Du coup, la conversation ne pouvait que se terminer que par sa définition de l’humilité… « Certaines personnes me demandent si je suis humble. Je réponds à la question par ce que cela signifie pour chaque personne. » Nous voilà lancés dans le monde de Lorenzo… « Il y a divers aspects de l’humilité et de la modestie. En ce qui concerne l’humilité au sens large du terme, je dis oui. Je traite tous les gens sur un pied d’égalité, quelle que soit leur position sociale. »
Cependant, il ne nie pas qu’il aime les choses de la vie : « quand il s’agit de modestie ou d’économie au sens financier, je ne le suis pas vraiment pour le moment. À l’avenir, cependant, cela pourrait être le cas si les choses changent. Mais je ne suis pas humble sur le plan économique. » Un bel aveu et une démarche qu’il assume, en ne manquant jamais l’occasion de montrer ses rutilants bolides achetés à prix d’or. Il est vrai que l’on a qu’une vie…