Le Grand Prix de la Communauté de Valence a été l’occasion d’annoncer l’arrivée du jeune Lorenzo Fellon en championnat du monde l’année prochaine (voir ici).
Évidemment, ayant passé de nombreuses années sous le même toit à l’époque où Johann Zarco était géré par, puis associé à, Laurent Fellon, le pilote français n’a pas pu échapper à commenter cette nouvelle lors de son débriefing Zoom du samedi.
Sujet aussi délicat que la situation, puisque si les deux adultes sont maintenant brouillés, cela ne remet pas en cause l’attachement de Johann envers le jeune Lorenzo, et sans doute vice-versa vu le numéro 5 dont était ornée jusqu’à cette année la moto de ce dernier.
Johann Zarco : « C’est très bon pour lui
d’atteindre les Grands Prix. Est-il prêt ou non ? Il a au moins
fait déjà une saison dans le championnat FIM CEV qui est le plus
relevé et qui se dispute avec les mêmes motos que celles des Grands
Prix. Il connaît donc déjà un peu le rythme et la moto. Et vu la
situation par rapport à la Covid, la meilleure place est d’être en
Grands Prix car, grâce au nombre de courses, il y a un vrai
championnat où tu peux vraiment rouler et continuer à rêver d’être
champion, parce que les championnats de type nationaux peuvent
continuer mais rouler une fois tous les deux mois est délicat.
»
« Je suis donc content pour lui ! Il est dans le bon
âge car il aura 17 ans l’an prochain au mois de juillet. C’est donc
plutôt bon et on verra comment ça se passe. Il ne sera pas tout
seul donc il pourra déjà apprendre des choses, et je ne serai pas
loin mais il faudra encore un peu de temps pour digérer toutes les
histoires. Ça déplairait a trop de monde si je vais le voir, donc
on verra, mais je suis content pour lui et c’est la meilleure place
pour être l’an prochain, car il y aura un vrai championnat. Et en
tant que Français, c’est actuellement le plus rapide des Français
dans les petites catégories ! Il a vraiment fait toute son
éducation pour ce style de moto et dans ce but là, et ça c’est très
bon. Je n’ai pas de doute que ça peut bien le faire. »
La question le travaillant sans doute en arrière-plan alors qu’il répondait à des interrogations sur sa journée du samedi, Johann Zarco revient plus tard de lui-même sur le sujet…
« Pour revenir au petit Fellon, je répète : C’est une bonne chose, mais clairement on ne me verra pas traîner dans le box, parce que il y a trop… Je ne sais pas comment on peut dire, d’animosité à mon égard. Il vaut mieux qu’on ne se voit pas, pas avec lui hein, mais qu’on ne se parle pas avec ses parents, car la séparation est encore à mon avis un peu fraîche. »
Notre confrère de La Provence demande alors à Johann Zarco s’il se verrait dans le rôle de conseiller de pilote…
« Je vois que naturellement, c’est presque ce que je fais de mieux. Dès que je vois quelqu’un piloter, un jeune, les conseils viennent naturellement, parce que je le vis tellement que je sais de quoi je parle. Oui, sur le papier, je pense que c’est une place que je pourrais bien tenir car j’ai aussi appris des choses quand on gérait l’école. Avoir dû gérer des tout-petits de six ans jusqu’aux gamins de 15 ans en Rookies Cup, ça m’a permis d’apprendre la pédagogie et savoir quoi voir sur un gamin. Je pense donc que je ne serais pas mauvais, mais clairement l’idée est de tellement bien réussir qu’ensuite je prends ma guitare et je pars au bord de mer : « ciao tout le monde ! » (Rires). »
