L’an dernier, on a mis en parallèle la trajectoire de deux pilotes en mal d’adaptation sur leur nouvelle moto. Johann Zarco se débattait ainsi au guidon d’une KTM tandis que Jorge Lorenzo découvrait la peur et la douleur sur la selle d’une Honda. Le premier cité, bien avant la fin de la saison, a pris ses responsabilités en arrêtant les frais. Mais le second a poursuivi, jusqu’au dernier Grand Prix où il est sorti par la grande porte. Avant de revenir par la fenêtre en combinaison Yamaha pour un rôle de testeur. Deux façons de voir les choses et de résoudre les problèmes qui ont amené le Français à faire quelques précisions…
Entre Johann Zarco et Jorge Lorenzo, il y a une différence qui ne se situe pas seulement dans le déroulé de la carrière mais aussi dans la façon de l’aborder. Le double Champion du Monde de Moto2 a démontré qu’il n’était pas du genre à expédier les affaires courantes et à tergiverser lorsque les choses se révèlent être dans l’impasse. Jusqu’à prendre de gros risques pour la suite. Le quintuple titré, lui, s’est montré moins emporté, pour en arriver tout de même au constat d’échec.
Il n’y a sans doute pas de recette idéale pour résoudre ce genre de dilemme. Chacun a ses impératifs. Lesquels ? Johann Zarco en soulève un… « Je pense qu’il avait plus peur de l’argent que moi. Je pense que c’est pourquoi il a attendu si longtemps. Mais je n’ai pas la même façon de penser que lui » lâche le pilote Avintia Ducati sur Marca.
« L’argent me préoccupe beaucoup moins que lui » insiste le tricolore qui précise même : « j’ai dû demander un prêt pour avoir ma maison. Jorge Lorenzo vit dans un pays où il ne paie pas ou peu d’impôts. J’habite en France, je paie mes impôts et j’ai une hypothèque. J’avais de nombreuses raisons de continuer pour l’argent, mais je ne l’ai pas fait. Si je continue, c‘est parce que je pense que je peux faire certaines choses. » Voilà, ça, s’est fait…
Mais Por Fuera n’en est pas resté là. Il a ainsi répondu froidement à Johann Zarco : « je n’aime être impliqué dans des discussions qui concernent la gestion économique de quelqu’un, chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a. Mais c’est arrivé et je suis impliqué… » Alors il réplique ainsi : « je pense que vous devriez sérieusement vous demander comment, après dix ans de championnat du monde, et après avoir été un double Champion du Monde et un pilote officiel KTM, vous vous retrouverez dans une situation de payer sa maison avec un prêt hypothécaire. »