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Davide Tardozzi

Davide Tardozzi est le passionné team manager de l’équipe officielle Ducati en MotoGP, un dévouement à la cause de Borgo Panigale en Grand Prix qu’il ne cache jamais lorsque l’une de ses motos rouges sort victorieuse d’une bataille sur la piste. L’homme est alors extatique, une joie communicative qui fait sa réputation dans le paddock. Il est aussi à ce point convaincu par son blason qu’il s’en montre aussi un grand protecteur de sa réputation. Et sur ce plan, il ne saisit pas certaines démarches, à l’instar de celle de KTM.

Si vous voulez un débat animé avec Davide Tardozzi, il suffit de reprocher à Ducati ses huit motos sur la grille de départ, en omettant le fait que si la marque n’avait pas été la seule à produire l’effort de les proposer à trois équipes satellites, le MotoGP aurait assurément une grille de départ famélique. Mais certainement toujours sous influence japonaise. Et puis, proposer des machines capables de gagner à tout son clan, quelle hérésie … Même son Champion du Monde Pecco Bagnaia s’en est offusqué, une remarque faite hors contexte, cela va sans dire.

Francesco Bagnaia, Ducati Lenovo Team, Liqui Moly Motorrad Grand Prix Deutschland

Davide Tardozzi : « appeler Ducati un cadre Kalex et un moteur Triumph n’a aucun sens »

GPOne l’a un peu branché sur le sujet, et sa réponse a fusé : « nous avons été les premiers à donner une moto d’usine à une équipe satellite. Nous avons été les premiers à prendre sous notre aile les pilotes des équipes satellites, à les gérer directement, à investir dans l’avenir et à montrer que nous les avons toujours suivis. Des pilotes comme Iannone, Petrucci et Bagnaia, ont eu la possibilité de rejoindre l’équipe usine ».

Mais alors, pourquoi ne pas étendre l’ombre Ducati dans les catégories intermédiaires Moto2 et Moto3 pour pousser encore un peu plus les bienfaits de sa politique donnant à tous ceux de son clan une équitable chance de s’affirmer ? Parce qu’on ne fait tout de même pas n’importe quoi avec le nom de Ducati, sacré pour Davide Tardozzi.

Ainsi, sur la question d’avoir une équipe junior en Moto2, sa réponse est claire : « ces choses ont un coût et vous devez avoir les ressources pour les soutenir. De plus, Ducati aime coller le lettrage Ducati là où il y a quelque chose de Ducati. C’est bien d’avoir une équipe junior, mais l’appeler Ducati quand il y a un cadre Kalex et un moteur Triumph n’est personnellement pas mon truc. Cela n’a aucun sens ». KTM pense cependant qu’il y en a un.

Pedro Acosta, Red Bull KTM Ajo, Motul TT Assen