Davide Brivio, après une carrière réussie dans le paddock des Grands Prix moto, a donc choisi de quitter le monde où il s’est accompli pour rejoindre les dorures de la Formule 1. Il a de grandes responsabilités dans un team Alpine qu’il a rejoint, auréolé d’un titre mondial conquis avec Suzuki en MotoGP. Après maintenant quelques mois de labeur, il peut évaluer les deux univers majeurs des sports mécaniques, en se penchant notamment sur le cas des pilotes. Voici sa vision des choses…
Davide Brivio a fait le grand saut vers la Formule 1, prenant ainsi le risque de quitter un milieu des Grands Prix moto où sa légitimité était acquise. Une remise en question qui mérite la considération. Il a maintenant acquis une expérience de son nouveau monde. Et voici ce qu’il en dit, en le comparant à l’ancien : « l’environnement est différent, il est plus grand, avec beaucoup plus de monde. Je dirais que c’est aussi beaucoup plus d’ingénierie, pour le meilleur ou pour le pire », a-t-il déclaré à Quattroruote lorsqu’on lui a demandé en quoi la Formule 1 diffère du MotoGP.
« Tout est analysé avec beaucoup plus d’attention et avec des instruments plus sophistiqués. De plus, grâce aux caractéristiques de la voiture, ils ont des mouvements beaucoup moins imprévisibles par rapport aux motos ». Il ajoute : « ici, en Formule 1, il y a une grande technologie, qui m’a toujours fasciné, pas en soi, car je ne suis pas ingénieur, mais pour l’organisation et les procédures ».
Davide Brivio : le pilote de F1 travaille plus »
Puis il aborde le sujet des pilotes : « je dirais qu’il existe de nombreuses similitudes. Mais je dois dire qu’en Formule 1 le pilote travaille plus, il passe plus de temps avec l’équipe, car tout est analysé avec beaucoup d’attention, avec beaucoup plus de monde. Il doit travailler avec plus d’ingénieurs, il doit passer plus de temps dans les briefings, analyser les données et garder cela à l’esprit quand il va sur la piste ».
Brivio précise : « ensuite, lorsque le pilote est en piste, il est en contact par radio avec l’équipe, donc il continue de recevoir des informations qu’il doit garder à l’esprit ». L’Italien termine : « cependant, ce sont des athlètes, donc les problèmes, les bons et les mauvais moments, la nécessité de maintenir une forte motivation, l’entraînement athlétique, sont tous des aspects similaires ». Et c’est ce qui est, a priori, sa sphère de compétence.