Alberto Puig est revenu sur le terrain lors du Grand Prix de France, et ça n’était plus arrivé depuis le second Grand Prix au Qatar. Pour les échéances de Portimao et de Jerez, en effet, l’Espagnol a été contraint de surveiller ses troupes Repsol depuis la télé, en raison de sérieux problèmes de santé. Mais il va donc mieux et il a tout de suite fait comprendre à ses ouailles qu’il n’avait pas changé. Les épreuves que sa jambe meurtrie lui fait subir depuis un accident lors de la saison 1995 au Mans n’ont pas érodé le caractère fort et exigeant de l’ancien pilote. Les gens de Honda ont pu le constater…
De Portimao à Jerez les communiqués venant du team Repsol étaient assez consensuels et politiquement très corrects. Pourtant, les pilotes en RC213V tombent encore et toujours depuis le début de la saison. Pas moins de 25 chutes ont été subies par les quatre pilotes HRC, soit un tiers du total dans la catégorie reine. 7 sont à mettre au passif de Pol Espargarò et Alex Marquez, 6 pour Marc Marquez qui a raté les deux premières courses au Qatar. Le reste est pour Nakagami. Heureusement pour le blason ailé, tout ce beau monde est indemne.
Mais tout de même, ça fait beaucoup. Et pour Alberto Puig, ça ne peut pas durer ainsi. Le directeur de l’écurie Repsol Honda a donc profité de son retour dans le box pour donner son interprétation de la situation et identifier les responsabilités. Et clairement, pour l’Espagnol, elles ne sont pas à chercher du côté des pilotes…
Alberto Puig fixe carrément un ultimatum à Honda
Alberto Puig dit ainsi : « nous devons améliorer la moto et c’est ce que les ingénieurs essaient de faire ». Cette introduction de bon aloi faite, la charge suit : « ils connaissent la date limite. Les deux prochaines courses au Mugello et de Barcelone sont deux pistes très exigeantes, en particulier le Mugello, et nous devons trouver une moto très équilibrée. Voyons si nous pouvons avoir des solutions. Nous avons le devoir de faire de notre mieux. Nous grandissons, mais la Honda doit encore beaucoup s’améliorer ».
Les ingénieurs sont donc non seulement mis face à leurs responsabilités, mais en plus, ils ont un délai pour réagir. Ce qui, peu ou prou, ressemble à un ultimatum. Il va donc falloir se concentrer sur son ouvrage plutôt que d’ergoter sur un « holeshot device » optimisé par un concurrent italien…