Il y a des saisons où la lutte entre les débutants en catégorie MotoGP est passionnante. Parfois l’intérêt est limité, comme en 2016 quand Tito Rabat fut le seul rookie. Parfois un pilote domine nettement, comme Johann Zarco en 2017 avec 174 points, contre Jonas Folger avec 84, Álex Rins avec 59 et Sam Lowes avec 5. 2018 se révéla intéressant avec au final 50 points pour Franco Morbidelli et 46 pour Hafiz Syahrin.
Cette année quatre prétendants de grande qualité vont s’affronter avec Fabio Quartararo (Petronas Yamaha SRT), Joan Mir (Team Suzuki Ecstar), Francesco Bagnaia (Alma Pramac Racing (Ducati) et Miguel Oliveira (Red Bull KTM Tech 3). Le talent est là, mais la variété également avec quatre nationalités et quatre constructeurs différents.
Comparons leurs résultats jusqu’ici, en commençant par les tests de Jerez :
9e Francesco Bagnaia ITA Pramac Ducati (Desmosedici) 1’38.333 +0.38812
12e Fabio Quartararo FRA Petronas Yamaha SRT (YZR-M1) 1’38.761 +0.816
15e Joan Mir SPA Suzuki Ecstar (GSX-RR) 1’38.931 +0.986
24e Miguel Oliveira POR Red Bull KTM Tech3 (RC16) 1’40.577 +2.632
Essais de Sepang :
2e Francesco Bagnaia ITA Pramac Ducati (Desmosedici) 1’58.302 +0.063
15e Joan Mir SPA Suzuki Ecstar (GSX-RR) 1’59.486 +1.247
16e Fabio Quartararo FRA Petronas Yamaha SRT (YZR-M1) 1’59.497 +1.258
19e Miguel Oliveira POR Red Bull KTM Tech3 (RC16) 1’59.949 +1.710
Trois jours d’essai du Qatar :
2e Fabio Quartararo FRA Petronas Yamaha SRT (YZR-M1) 1’54.441 +0.233
12e Joan Mir SPA Suzuki Ecstar (GSX-RR) 1’54.997 +0.789
13e Francesco Bagnaia ITA Pramac Ducati (Desmosedici) 1’55.074 +0.866
20e Miguel Oliveira POR Red Bull KTM Tech3 (RC16) 1’55.773 +1.565
Conclusion : Tout le monde a été émerveillé par Bagnaia à Sepang, puis admiratif devant les performances réalisées par Quartararo au Qatar.
Joan Mir découvrait progressivement sa nouvelle MotoGP : « Il y a une différence de vitesse énorme avec une Moto2. Au début, la roue avant n’arrêtait pas de se lever et en reprenant contact avec le sol, elle amenait la moto dans tous les sens. J’ai eu peur et je pense avoir perdu au moins deux ans de ma vie ! » Puis il a assimilé le mode d’emploi : « ces motos sont beaucoup plus efficaces lorsque vous les menez en douceur, en gardant les bonnes trajectoires, en reliant les virages entre eux. Je me sens à l’aise. C’est la confirmation que passer à la catégorie reine après un an de Moto2 était le bon choix ».
« Je me sens bien entouré et je compte bien mettre à profit l’expérience de ce team pour progresser. Je n’ai aucune pression, mais j’ai un objectif assez clair : être plus proche des premiers en fin de saison. Nous avons fait un autre pas en avant, ce qui est vraiment important pour la préparation de la première course.
« Nous avons beaucoup de potentiel, il ne me reste que quelques dixièmes de seconde à rattraper sur les meilleurs pilotes. Nous avons encore du travail à faire, mais je suis confiant et satisfait de ce que nous avons réalisé jusqu’à présent. ».
Pour le team manager Davide Brivio, «Lors des essais hivernaux, nous avons pu examiner plusieurs éléments techniques mis au point par les ingénieurs en recherche et développement de Suzuki. Enfin, nous avons mis au point le meilleur ensemble de motos possible pour commencer la saison. Les feuilles de temps nous ont montré que ces améliorations avaient été bénéfiques, mais le retour d’informations des pilotes était encore plus important. Ceux-ci se sentaient confiants et à l’aise avec les GSX-RR améliorées. Nous sommes maintenant impatients de commencer le week-end de course afin de bien comprendre et évaluer notre travail hivernal et notre niveau réel, car nous savons très bien que le seul véritable test aura lieu dimanche avec la première course ».
« Joan Mir a eu une bonne préparation pour l’hiver et il est prêt à commencer sa première saison de MotoGP. Il ne devrait pas être sous pression, car la priorité doit être d’apprendre et de s’amuser. Il est certainement un coureur talentueux et il a déjà prouvé ses compétences lors des essais d’hiver. Nous devons donc lui donner le meilleur de nous-mêmes en tant qu’équipe afin de faire ressortir son potentiel et de voir ce que nous pouvons réaliser ensemble. L’objectif est simplement d’améliorer constamment ».
Et c’est ainsi que Joan Mir concluait : « Je suis vraiment impatient de commencer la saison car après les bons tests que nous avons faits, je pense que nous sommes prêts à commencer. Ma plus grande attente pour ce Championnat 2019 est de continuer à apprendre autant que possible et de réduire constamment mon écart avec les leaders. Apprendre et progresser sera ma priorité absolue et c’est aussi un bon moyen de se rapprocher des meilleurs. Ce sera très intéressant de courir avec ces coureurs plus expérimentés. Je me sens confiant sur le circuit de Losail et la GSX-RR a été améliorée de façon constante en hiver. Lors du test que nous avons effectué il y a deux semaines, je me suis beaucoup amusé sur la moto et je me suis trouvé en mesure de progresser et d’être compétitif. Cela me donne de grands espoirs pour un week-end positif au Qatar ».
Vidéo : « Alex Rins et Joan Mir, les deux pilotes MotoGP du Team SUZUKI ECSTAR, testent la nouvelle GSX-RR 2019 dans les installations high-tech du Wind Tunnel de Suzuki Motor Corporation au siège à Hamamatsu, au Japon ».
Vidéo : Les tests du Qatar cette année
How do we prep for a test? Get behind the scenes and find out…🛬🌃 @MotoGP #SUZUKing #BehindTheScenes #QatarTest pic.twitter.com/DS3CUw83Y4
— Team Suzuki Ecstar (@suzukimotogp) March 6, 2019
Illustrations © Suzuki Racing