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Ce sont des mots très forts qu’a employé Jorge Martin à l’issue du Grand Prix du Qatar MotoGP pour expliquer à chaud sa contre-performance alors qu’il se bat pour le titre de champion du monde avec Francesco Bagnaia !

On peut aisément comprendre sa frustration puisque d’un déficit de 7 points avant le GP, c’est avec un retard de 21 unités qu’il rentre en Europe pour la dernière manche de saison à Valence.

Le pilote de l’équipe Pramac impute entièrement à son pneu arrière sa contre-performance du jour, et il est vrai que dès les premières secondes du départ, le pilote espagnol a frôlé la chute en proie à un patinage quasi incontrôlé.

Toutefois, il est encore trop tôt pour en comprendre les raisons et nul doute que Michelin expertisera sera le pneu concerné objet de toutes les accusations avant d’apporter ses propres réponses.

En attendant, Jorge Martin a exprimé ses certitudes et son état d’esprit au site officiel MotoGP.com dans l’émission « After the flag ».

« C’est sûr que je n’étais pas à l’aise. Vous savez, vous avez vu pendant le départ que j’ai subi un gros patinage et vous savez, vous pouvez comprendre ce qui s’est passé, le pneu arrière ne fonctionnait pas bien. Mais vous savez, cela est tombé sur moi, c’est dommage mais c’est comme ça. Alors oui, j’ai beaucoup lutté, je n’avais pas d’adhérence à l’arrière, je ne pouvais pas arrêter la moto, je ne pouvais pas tourner, je ne pouvais pas ouvrir les gaz. C’était comme sur du mouillé. Et oui, je pense qu’avec mon expérience, j’ai pu au moins marquer quelques points. Ce n’était pas facile, alors j’espère que nous pourrons aller de l’avant et j’espère que nous pourrons le faire à Valence. »

« Tout peut se passer à Valence, Pecco peut faire une erreur. Je peux gagner les deux courses à coup sûr. Mais je peux gagner si je n’ai pas un pneu arrière comme aujourd’hui, c’est sûr. J’ai le potentiel pour gagner. Je pense qu’aujourd’hui ce n’est pas encore décidé, mais ce n’est pas la même chose d’arriver à Valence proche ou dans ces conditions, juste à cause d’un pneu de merde. Ils ne nous battent pas sur la piste, ils nous battent en dehors, donc je suis assez détendu et j’ai le sentiment que nous méritons ce championnat. »

Lors de son débriefing devant les journalistes, reporté par Manuel Pecino et nos partenaires de Motosan.es, il détaille…

« Aujourd’hui, cela a été dur. Je ne sais pas ce qui s’est passé, honnêtement. Je pense qu’au départ, il était clair que j’étais le seul pilote, par hasard, à avoir glissé au départ. Quelque chose qui n’arrive généralement pas lorsque la piste est propre ou avec des pneus neufs. Cela n’arrive jamais et cela ne m’est jamais arrivé. De là, j’ai essayé de récupérer une certaine position ; mais je ne pouvais même pas avec mon coéquipier. Il a fait une erreur et j’ai pu doubler, mais ensuite j’ai vu que je tombais à chaque virage, je ne pouvais pas conduire. Et rien, j’ai dû avoir de la patience pour finir la course, ce qui je pense était très difficile aujourd’hui avec les conditions qu’on avait. J’espère que cela ne se reproduira plus. »

« J’avais l’impression d’avoir oublié de piloter. Frustration à un moment donné. À la fin, j’ai même ri sur la moto, car c’était une situation qui ressemblait à une blague ; qu’un championnat se décide de cette manière. Mais bon, c’est tout. Cela m’est déjà arrivé, j’espère que cela ne se reproduira plus. Mais c’est dommage de ressentir cela, d’avoir l’impression d’avoir oublié de conduire du jour au lendemain. Et rien, pour continuer jusqu’au bout.»

« Ça a commencé dès le début. Le départ est une indication. Si le pneu glisse, c’est que la piste est sale ou que le pneu a trente tours. Lorsque la gomme est neuve et que la piste est propre, comme c’était le cas au départ, j’ai été le seul des trois catégories à connaître cette situation. Je pense que cela en dit long sur la gomme que j’avais aujourd’hui.»

« Je ne sais pas quoi attendre de Michelin. Nous allons attendre qu’ils analysent les pneus et nous devrons probablement nous rencontrer pour voir ce qui s’est passé. Mais je n’ai pas l’impression d’avoir été battu sur la piste, j’ai été battu en dehors de la piste. S’ils m’avaient battu en face à face je serais probablement moins en colère que je ne le suis dans cette situation.»

Précisons toutefois que des problèmes de piste sale, au niveau de la grille de départ et en dehors de la trajectoire habituelle, ont été abondamment évoqués hier soir, et attendons la suite de cette histoire.

Résultats du Grand Prix du Qatar sur le circuit de Losail :

 Crédit classement : MotoGP.com

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