MotoGP Qatar J3, Johann Zarco (Ducati/12) : "je voulais protéger Jorge Martin"

C’est un Johann Zarco se caractérisant à nouveau par sa grandeur d’âme, son sens du collectif et de la camaraderie, qui a fait le bilan de son Grand Prix du Qatar. Clairement, il a refusé de passer son équipier Jorge Martin qui tentait tant bien que mal de limiter la casse dans sa course au titre qui tournait à l’aigre. Le Français joue pourtant une cinquième place au championnat face au puncheur Aleix Espargaró, et l’occasion était belle de creuser l’écart sur l’officiel Aprilia qui avait abandonné. Mais notre « Jojo » national a pensé autrement, un altruisme déjà vérifié l’an passé au profit de Pecco Bagnaia. Cela ne lui a rien apporté, puisqu’il ira chez LCR Honda l’an prochain, une RC213V qu’il a eu le temps de jauger car Marc Marquez n’a aussi jamais quitté le duo Pramac lors de cet étrange dimanche à Losail.

Cela étant dit, contrairement à l’an passé avec celui qui s’est mis dans de bonnes dispositions pour confirmer son titre mondial, Johann Zarco n’avait pas cette fois la Ducati pour gagner : « j’ai eu des problèmes avec le frein moteur tout le week-end », a déclaré le pilote de 33 ans, s’excusant ainsi de sa performance médiocre pour son avant-dernier week-end en tant que pilote d’une Desmosedici. « C’est pourquoi ma roue arrière se bloquait toujours. Nous n’avons pas pu résoudre ce problème, et c’est pourquoi j’ai clairement raté la ligne idéale dans les virages à plusieurs reprises pendant la course ».

**Johann Zarco : « je ne savais vraiment pas quoi faire »**

Il ajoute sur son package technique : « je devais protéger un peu mon pneu arrière. Ce n’était pas un problème de température ou de pression. Mais je ne me sentais pas à l’aise avec ça ». Et il mentionne aussi sur Speedweek qu’il a également dû faire face à Marc Marquez : « c’était un peu difficile. Il était nettement meilleur dans les changements de direction rapides. Mais je voulais protéger Jorge Martin ».

Nous y voilà … « je suis conscient qu’un seul point à Valence peut décider de la lutte pour le titre mondial » précise le Français qui a finalement accompli ce qu’il avait annoncé dès le jeudi à Losail : se mettre au service de son équipe et de son équipier jouant la couronne. Mais il l’aurait fait en jouant la victoire, en privant autant que possible Pecco Bagnaia de gros points, qu’on ne lui en aurait pas voulu non plus …