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Alex Rins

À l’issue des préqualifications du Grand Prix du Qatar 2025, Alex Rins (Yamaha Factory) partage la frustration de son coéquipier Fabio Quartararo face au développement stagnant de la M1. Alors que Quartararo a brillé en arrachant une 6e place pour la Q2, Rins, lui, a échoué en Q1 (11e, +0.836), soulignant les limites persistantes de la moto japonaise. Les deux pilotes placent leurs espoirs dans les essais officiels de Jerez, prévus fin avril, pour voir enfin des progrès significatifs.

Quartararo a récemment lâché qu’il en avait « marre » de tester des micro-ajustements sans impact réel. Rins abonde dans son sens : « après un an et demi sur cette moto, tout ce qu’on a testé a eu plus ou moins le même effet. » Pour lui, les évolutions apportées à la M1 2025 – nouveau châssis, moteur revu – restent cosmétiques. « Ils apporteront quelque chose à Jerez, mais je ne sais pas quoi », confie-t-il, mi-résigné, mi-optimiste. Sans révolution, Yamaha risque de rester englué dans le peloton face à une armada Ducati intouchable (cinq motos dans le top 5 à Losail).

Interrogé sur la faiblesse majeure de la M1, Rins pointe sans hésiter : « le plus dur, c’est l’adhérence. » Un problème chronique, déjà criant en 2024. « On a une moto différente cette année, mais les améliorations sont minimes », déplore-t-il.

Alex Rins partage le même avis que son coéquipier Fabio Quartararo

Alex Rins : « il faut qu’ils apportent quelque chose de différent »

Ce manque de grip arrière handicape la M1 dans les virages : « sans adhérence, elle semble lourde à diriger, et avec une roue qui patine, impossible d’accélérer fort en sortie. » Résultat ? Des chronos en retrait – Rins est à près d’une seconde de Morbidelli – et une compétitivité en berne face à KTM, Aprilia et surtout Ducati.

À 29 ans, Rins, ex-vainqueur en MotoGP (6 victoires en carrière), garde un œil fixé sur Jerez : « il faut qu’ils apportent quelque chose de différent, il y a encore beaucoup de marge. » Les essais post-GP, traditionnellement décisifs pour tester des évolutions majeures (nouveau moteur, aérodynamique), pourraient redonner un souffle à Yamaha, dernier au classement constructeurs après trois courses (derrière le compatriote Honda et loin des 117 points de Ducati). Mais le scepticisme règne : Iwata tarde à réagir face à une concurrence qui innove à grands pas.

Quartararo (6e à Losail) porte presque seul les espoirs de l’équipe officielle, tandis que Rins, encore en rodage après son passage chez LCR Honda en 2024, peine à s’adapter. « On attend Jerez avec impatience », conclut-il. Sans percée significative, Yamaha risque de voir ses pilotes – et leurs ambitions – regarder ailleurs, alors que Ducati, KTM et Honda affûtent déjà leurs armes pour 2026.

Alex Rins

MotoGP, Qatar J1 : chronos 

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