Avant que les moteurs MotoGP ne vrombissent à nouveau au Qatar, le coéquipier du champion du monde Enea Bastianini se fait entendre. Il évoque son ambition d’être au sommet dès le début de la saison 2024 et de garder sa place dans la maison rouge Ducati, se confirmant comme le principal à Jorge Martin … Et autres ?
L’ouverture de la saison MotoGP au Qatar en 2022 restera gravée dans la mémoire d’Enea Bastianini : lors de sa première course pour l’équipe Gresini Ducati, l’Italien avait brillé et avait remporté une victoire éclatante. Ce triomphe dans le désert n’était pas le fruit du hasard, mais le résultat d’un travail intense. Bastianini avait dominé la séance P3 et avait pris la deuxième place lors de la cruciale séance Q2, lui assurant une première ligne sur la grille de départ. Son agressivité constante lors des essais avait pavé la voie de son succès.
Malgré sa vitesse sur la piste, Bastianini a parfois montré des signes d’indécision lors des courses, l’empêchant de s’échapper du peloton. Ses performances fluctuantes ne l’ont pas empêché de décrocher l’une des deux places les plus convoitées au sein de l’équipe d’usine officielle Ducati. Après une saison marquée par des blessures, indépendantes de sa volonté, le champion Moto2 2020 attend maintenant avec impatience sa deuxième chance de se battre pour le titre de champion du monde en 2024.
Enea Bastianini : « il s’agit d’avoir l’agressivité mentalement »
Lors des récents tests, Enea Bastianini a figuré juste derrière Pecco Bagnaia. Si l’on se fie aux résultats des essais à Losail, les deux pilotes Ducati Lenovo semblent être les favoris pour la nouvelle saison. Cependant, Bastianini reconnaît la nécessité d’adopter une approche différente en course pour 2024.
« L’agressivité est la clé. J’ai beaucoup travaillé là-dessus », explique-t-il dans le paddock de Losail. « Il est crucial d’être offensif, surtout au départ d’une course. Mais cela concerne également le style de pilotage. Personnellement, je suis enclin à des mouvements fluides et je trouve ma force dans l’entrée en courbe. Être trop agressif ne serait pas bénéfique pour moi. Alors il s’agit d’avoir l’agressivité mentalement », ajoute le pilote de 26 ans.
Interrogé sur la possibilité de travailler cette agressivité lors d’entraînements en Supermoto, Le » Bestia » souligne que c’est une question de mental. Toutefois, il insiste sur les progrès réalisés lors des essais hivernaux et affirme que son objectif cette année est d’être à l’avant à chaque course. Une méthode que ne bouderait pas un certain Jorge Martin qui a fait de cette philosophie sa marque de fabrique. Les deux hommes seront à couteaux tirés cette année pour la place d’équipier de Pecco Bagnaia.
