Ce jeudi 3 mars 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit de Lusail à Doha, lors de la conférence de presse en prélude au Grand Prix du Qatar et à la saison 2022.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui remet en jeu cette année son titre de champion du monde face à une opposition qui apparaît plus solide que jamais…
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Fabio, comment abordez-vous cette nouvelle saison et,
d’un point de vue technique, comment jugez-vous le développement de
votre Yamaha durant cet hiver ?
Fabio Quartararo : « Pour être honnête, c’est
génial d’être de retour ! Quand la saison est terminée, les
semaines défilent vite, mais quand vous vous rapprochez du premier
jour de roulage au Qatar, la dernière semaine a été longue et c’est
super d’être ici. Je pense que la pré-saison a été bonne. Disons
que nous nous attendions bien sûr à un peu plus de vitesse de
pointe, mais c’est comme ça et nous savons que quoi qu’il en soit
nous devons donner nos 100 %. Je me sens donc prêt et je suis
impatient de commencer demain. »
Chaque année, la saison MotoGP devient de plus en plus
disputée : avez-vous identifié vos principaux adversaires
?
« C’est très difficile ! Disons que l’année dernière, il y
avait cinq ou six pilotes, mais maintenant je peux citer tout le
monde. Bien sûr, n’importe lequel des garçons qui sont ici
aujourd’hui, mais c’est difficile d’en désigner quelques-uns. Nous
devrons attendre un peu plus dans la saison pour voir clairement
les adversaires. »
À Sepang, on trouvait 18 pilotes dans la même seconde, à
Mandalika, 21. Cela paraît être la saison la plus disputée. Qu’en
pensez-vous ?
« Cela va nous rendre la vie plus difficile ! Mais je
pense que pour le spectacle et pour tout le monde, c’est très bien
de ne pas avoir de grands écarts. Je me souviens qu’il y a non pas
5 mais 10 ans, il y avait quelques pilotes puis les autres. Mais
maintenant, tout est extrêmement serré et je pense que le niveau
des pilotes est très élevé. Je pense que c’est maintenant plus
serré que jamais, donc je pense que ce sera fun. »
En quoi votre vie a-t-elle changé quotidiennement et
dans le paddock ?
« Non, c’est la même. Simplement, votre notoriété est bien sûr
beaucoup plus élevée en France quand vous remportez un titre
mondial, mais globalement ma vie est toujours la même et ici, c’est
toujours pareil. Je pense que cela doit rester comme ça, mais c’est
bien de savoir que vous avez remporté le titre mondial. »
Vous êtes rendu au Lusail Stadium hier soir :
pourriez-vous donner des conseils à vos compatriotes qui joueront
là-bas ?
« (Rires) ce serait mieux qu’ils écoutent pas mes conseils car
c’était plus un désastre que de jouer au football quand nous étions
avec Pecco et Joan. Le plus important, c’est que nous ayons pris
beaucoup de plaisir, le stade paraît très bien, mais le seul
conseil que je peux donner est de ne pas m’écouter (rires).
»
En tant que tenant du titre, ressentez-vous plus de
pression ? Et quels sont vos principaux
adversaires ?
« Non ! Plus de pression, non ! Mais bien sûr, c’est une
belle sensation. Si vous êtes dans cette pièce, c’est que vous avez
fait quelque chose de très bien, mais il faut séparer les choses.
L’année dernière a été une année fantastique pour moi. Nous avons
obtenu le championnat, mais maintenant nous avons zéro point au
championnat et le propos est d’être le plus rapide possible durant
toute la saison, ainsi que le plus régulier. Connaître mes
adversaires est difficile car comme vous l’avez dit tout le monde a
été super serré lors des tests. On devra donc voir après quelques
courses mais à coup sûr les garçons qui sont dans cette pièce
seront de durs adversaires. »
Les ride height devices sont de plus en plus importants,
mais craignez-vous que cela nuise à la sécurité ?
« Pour moi, cela commence à être trop ! Selon moi, en
2019, la procédure de départ était simplement d’être au point mort,
d’enclencher le bouton du launch control, et vous partiez.
Maintenant, vous devez vérifier trop de choses et je pense qu’au
final, d’accord vous avez un gain, mais selon moi cela commence à
être trop. »
À cet instant, un journaliste pose une question qu’on ne
comprend pas vraiment. Marc Márquez se charge de la transformer en
une interrogation au sujet d’éventuelles négociations de Fabio
Quartararo avec Honda…
« (Rires) Je ne parlerai pas de mon futur (rires).
»
🗨 "Les écarts sont très faibles, on va s'amuser"@FabioQ20 s'attend à une saison ultra serrée avec beaucoup de vainqueurs potentiels ! 🤏#QatarGP pic.twitter.com/8HNgg5KkVe
— CANAL+ MotoGP™ (@CanalplusMotoGP) March 3, 2022
Crédit photos: MotoGP.com