MotoGP, Qatar : chez Honda, les pilotes assurent que le projet est sur la bonne voie

L’ouverture de la saison MotoGP 2024 au Qatar a offert un premier aperçu de la lutte interne que Yamaha et Honda vont s’employer à faire vire au fond du peloton de la catégorie cette année. Les deux géants japonais sont pour l’instant condamnés à ces accessits. Lors de cette première échéance à Losail, Yamaha a légèrement devancé Honda dans la course au championnat des constructeurs grâce à la onzième place de Fabio Quartararo face à la douzième de Johann Zarco. Joan Mir, pilote d’usine Honda, a terminé juste derrière Zarco, marquant un début de saison difficile pour Honda, qui n’a engrangé que quatre points contre cinq pour Yamaha…

Force est de constater que si cette situation déprime chez Yamaha, elle est prise avec philosophie chez Honda. « Être proche du top 10 ici n’est pas si mal » a ainsi commenté Joan Mir. « J’ai réussi à dépasser des motos qui, sur le papier, étaient plus performantes que la mienne. Ça prouve que nous sommes sur la bonne voie » ajoute le Champion du Monde 2020 de MotoGP. « Mes premiers tours étaient bons. J’ai gagné des places et j’ai pu apercevoir le premier groupe. J’étais derrière Fabio Quartararo la majeure partie de la course, ce qui était encourageant ».

Joan Mir observe aussi les changements chez Honda : « contrairement à l’année dernière où nous avions le même matériel toute la saison, je vois des changements cette année. C’est rassurant et j’espère que cela continuera ».

Chez Honda la volonté de progresser est unanimement affichée

De son côté, Johann Zarco livrait aussi son analyse : « suivre un autre pilote change le comportement de la moto, probablement à cause de l’aérodynamisme » explique le double Champion du Monde Moto2, soulignant une particularité de la Honda. « Ce week-end nous a donné une base solide. Même un long run en essais ne fournit pas autant d’informations qu’une course. Nous avons désormais une meilleure compréhension de la moto et savons comment la contrôler ».

Son équipier Takaaki Nakagami souligne quant à lui un problème récurrent : « malheureusement, les performances de la moto sont similaires à l’an dernier. Notre principal souci est l’adhérence arrière. Nous devons ajuster l’électronique pour compenser, mais cela affecte notre traction. Cela rend le pilotage délicat ».

Les espoirs sont maintenant tournés vers Portimao, où les développements récents évalués par Stefan Bradl lors des essais privés à Jerez pourraient offrir à Honda une meilleure perspective. « Si Stefan confirme que ces nouvelles pièces améliorent nos performances, alors c’est une bonne nouvelle » ajoute Nakagami.

Zarco reste optimiste : « Marc Marquez était rapide là-bas l’an dernier. Peut-être que notre désavantage sera moins prononcé à Portimao qu’au Qatar. Nous ne visons pas encore le podium, mais le projet semble prometteur ».

Ainsi, alors que chez Yamaha le discours est propice à la sinistrose, chez Honda on considère que la performance de ses pilotes au Qatar pose les premières pierres d’une année de défis et d’opportunités.