Les premières joutes du Grand Prix du Qatar sont attendues avec d’autant plus d’impatience que l’intersaison a révélé dans ses tests un plateau d’une qualité exceptionnelle. Tout le monde semble se tenir en rien et chacun peut dès lors tout espérer. Cependant, il faut tendre l’oreille pour déceler certains commentaires qui pourraient établir une hiérarchie différente de celle d’un chrono sur une feuille des temps hivernale. Par exemple Cal Crutchlow.
S’il en est un qui est reparti des derniers essais de Losail avec des maux de tête, c’est bien l’Anglais du team LCR Honda. Ce dernier a l’expérience de la RC213V, et il mène la Honda à un train d’enfer. Mais la version 2019 l’a comme tétanisé. Et ça n’a rien à voir avec sa cheville reconstruite avec laquelle il doit encore composer…
A la veille de se lancer dans la mêlée, il alerte : « pour être tout à fait honnête, je ne sais pas pourquoi je ne retrouve plus mes sensations avec la moto. C’est notre point faible actuel et je crois qu’il est partagé par les autres pilotes Honda. Mais je ne peux pas parler à leur place ».
Il insiste : « je ne crois pas que l’on ait la même qualité sur l’avant que l’an passé. Jusque-là, c’était notre arme majeure. Si on chutait beaucoup de l’avant, ce n’est pas parce que l’on avait un problème mais parce que l’on abusait de cette qualité que l’on poussait dans ses derniers retranchements. Certains préfèrent plus jouer de l’arrière de la moto mais ils ont ensuite des soucis de pneu en fin de partie. Nous, c’était l’inverse ».
Il ajoute sur crash.net : « on était bon dans les zones de freinage et j’ai l’impression qu’on a perdu ça. Honda a fait un travail considérable sur le moteur, il est vraiment excellent. Mais il faut que l’on comprenne pourquoi on a perdu cette sensation sur l’avant. Je ne suis pas en mesure de faire tourner la moto dans le virage comme avant ».
Il faudra scruter les performances des Honda pour savoir si le
cas est particulier ou général…