N’en déplaise à Alberto Puig, le cas de Stefan Bradl chez Honda est un vrai sujet dans le paddock du MotoGP. Et il demande à être tranché. Notamment par KTM, qui retrouve ainsi une usine Honda avec laquelle les échanges ont souvent été vifs, et pas seulement sur la scène des Grands Prix. La question est celle-ci : en usant et en abusant de son pilote test Stefan Bradl en lieu et place de Marc Marquez forfait pour cause de longue blessure, Honda a-t-il un avantage ? Des circonstances a priori défavorables mais que le blason ailé aurait en quelque sorte tourné à son avantage. On rappellera que lors de la FP2, le même Bradl a barré l’entrée de deux KTM dans le top 10…
Bradl sera-t-il à lui seul une jurisprudence enfantant une règle limitant le nombre de courses en tant que wild-card que devront effectuer à l’avenir les pilotes tests pour leur employeur ? C’était la question posée par KTM lors d’une réunion du MSMA, soit l’association des constructeurs. L’Allemand est sur la brèche depuis Brno 2020 et en plus des courses il continue ses tests. A force de rouler, il a atteint un si bon niveau qu’il en devient gênant… Sans compter que Honda peut l’utiliser lors des meetings comme un véritable pilote d’essai. Le HRC aurait dont presque le même avantage qu’un constructeur MotoGP bénéficiant des points de concession au règlement.
Alberto Puig : « il est ridicule qu’un constructeur pense à notre pilote d’essai, plutôt que de penser à gagner »
Autant d’arguments qui n’ont pas convaincu le MSMA. Au grand dam de KTM. Mais cette tendance a fait sortir de son silence le team manager Repsol Honda qu’est Alberto Puig. Il a ainsi déclaré sur DAZN : « je ne peux pas donner d’explication. Ils disent que nous avons un avantage alors que nous avons perdu notre pilote, c’est une contradiction ». Puig ajoute : « nous n’avions pas le choix, nous ne savions pas que Marc serait absent toute l’année ». Et il termine : « il est ridicule qu’un autre constructeur pense à nous et à notre pilote d’essai, plutôt que de penser à gagner »…