Cette semaine, l’équipe Trackhouse MotoGP, alignant Ai Ogura (n°79) et Raul Fernandez (n°25), est de retour sur le circuit international de Lusail au Qatar, pour la quatrième manche du Championnat du monde de motocyclisme FIM, le théâtre de son premier week-end dans la catégorie, au début de la saison 2024.
On pourrait vous rappeler que la seule visite du Championnat au Moyen-Orient est unique car les séances d’entraînement se déroulent sous le soleil ardent du désert et les courses, car le Sprint et le Grand Prix principal se déroulent après la tombée de la nuit, sous les 3 600 lumières qui bordent le ruban d’asphalte de 5,38 kilomètres, que les horaires des sessions sur piste créent une atmosphère particulière, surtout lorsque la lumière du soleil s’estompe et que les projecteurs prennent le relais, mais posent également des défis uniques aux ingénieurs qui doivent faire face à des températures de piste très variables, ainsi qu’aux pilotes, qui doivent gérer les défis physiques posés par la chaleur et les conditions de luminosité changeantes…
Mais non, le fait le plus marquant à nos yeux est constitué par la double injustice dont a souffert le rookie japonais lors des deux derniers Grands Prix !
En Argentine, le champion du monde Moto2 a été déclassé pour une sombre histoire d’erreur du logiciel homologué alors qu’il avait franchi la ligne d’arrivée en 8e position.
Au Texas, Ai Ogura faisait partie des 4 pilotes ayant fait le pari de s’aligner sur la grille de départ en slicks, un pari à priori gagnant mais finalement annulé par la décision de la direction de course de retarder le départ, déclenchant ainsi le courroux de Davide Brivio en direct !
Au pays du soleil levant, on ne donne pas trop dans l’extraversion latine et le pilote japonais a su mesurer ses propos, mais nul doute que la motivation est grande de rétablir en piste des injustices qui n’empêchent toutefois pas le rookie de figurer à la 6e place du championnat du monde !
Les prévisions annoncent un autre week-end chaud pour la visite de cette année, de sorte que les bains de glace et l’hydratation seront une caractéristique de la visite au Qatar. Le circuit lui-même est un mélange intéressant de virages rapides et moyens, principalement à droite, entrecoupés d’une longue ligne droite de départ et d’arrivée où les Aprilia RS-GP25 de Trackhouse atteindront une vitesse d’environ 220 mph (355 km/h) dans la zone de freinage. Après la pose d’un nouveau revêtement en 2023, une fois la piste dépoussiérée, les niveaux d’adhérence sont élevés et l’asphalte abrasif, ce qui fait du choix et de la gestion des pneus un facteur clé pour trouver de l’adhérence à la fois pour les positions de qualification très importantes et pour le Grand Prix principal de 22 tours qui aura lieu dimanche soir.
Sa troisième place en Moto3 en 2020 et ses deux 4èmes places en Moto2, catégorie intermédiaire, ne sont pas vraiment des performances de premier ordre sur le circuit du désert, mais Ai Ogura a pris l’habitude de nous étonner dpuis qu’il est en MotoGP, alors…
Ai Ogura : « Pour le Qatar, ma motivation est, bien sûr, très élevée. Comparé au Circuit des Amériques, je pense que Lusail est un peu plus doux et plus facile, disons. J’ai hâte de voir ce que nous pouvons faire et où nous en sommes. Le circuit est plutôt sympa, j’aime ce genre de piste et même si je n’ai pas vérifié ce qu’Aprilia y a fait ces dernières années, je pense que nous pouvons être compétitifs. Après un week-end difficile en Amérique, j’ai vraiment envie de faire quelque chose de bien au Qatar. Nous verrons comment cela commence vendredi et nous nous améliorerons jour après jour, séance après séance, et nous serons prêts pour la course principale, c’est l’objectif. J’ai hâte de prendre le départ vendredi ! »
Davide Brivio, Directeur de l’équipe : « Aller au Qatar est un peu étrange car ce n’est pas la première manche de l’année. Après trois courses, qui ont été très positives, notamment grâce aux performances d’Ai, je suis confiant, car il était à un haut niveau lors de ces trois Grands Prix. Nous venons maintenant sur le circuit international de Lusail pour continuer le travail avec Raul, en l’aidant à s’adapter de plus en plus à la moto. Nous attendons donc avec impatience cette manche, car le Qatar est un endroit que tout le monde connaît très bien. »
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