Le pilote Avintia Ducati qui débute dans la catégorie qu’est Enea Bastianini s’est rendu compte en fin de Grand Prix de Doha que, dans le MotoGP d’aujourd’hui, chaque détail comptait. Et le moindre grain de sable peut prendre des allures de désastre. Surtout au Qatar, au désert voisin. S’il n’a pas à rougir de sa onzième place au guidon de sa GP19, ce qui n’est qu’une position moins bonne que celle enregistrée le week-end auparavant lors du Grand Prix du Qatar, le rookie peste pourtant, car il ne s’en est fallu littéralement que d’un cheveu pour faire bien mieux…
Ce Grand Prix de Doha avait mal débuté pour un Enea Bastianini qui a fait une réaction après la seconde injection du vaccin contre la Covid-19. Physiquement diminué, il n’a pas passé un bon vendredi ce qui a conditionné son samedi, avec une qualification modeste. Mais le Champion du Monde Moto2 en titre avait retrouvé toute sa hargne le dimanche, et il s’est refait une santé en course.
« Je suis très satisfait de ma course » a raconté le protégé de Carlo Pernat. « Après quelques tours, je me suis retrouvé avec un écart d’une seconde et demie par rapport au pilote devant moi. Alors j’ai commencé à rouler fort, parfois même plus que le groupe de tête ». Et puis est arrivé l’improbable … « Malheureusement, dans les derniers tours, mes cheveux sont restés dans mes yeux, et avec la sueur je ne pouvais rien voir. Alors j’ai perdu ma concentration. C’est dommage car j’aurais pu dépasser deux ou trois autres pilotes, mais je suis content du rythme et des sensations au guidon » ajoute l’Italien.
Bastianini parle de Mir, de Miller mais aussi de Pedro Acosta
Il décortique ensuite : « entre le vendredi et le samedi, j’ai fait un grand pas en avant. En analysant les données, je me suis rendu compte que l’adhérence était moins bonne que la semaine passée et que l’utilisation excessive que j’avais faite du frein arrière était un problème. Du coup, en course, j’ai commencé à l’utiliser de moins en moins, et j’ai remarqué un avantage car j’ai éliminé certains mouvements sur la moto. J’ai donc travaillé sur les réglages mais aussi sur mon style. Ne pas utiliser le frein arrière était la clé pour moi dans ces mauvaises conditions d’adhérence ».
Après cette longue période au Qatar, Bastianini peut désormais se détendre pendant quelques jours, conscient qu’il a appris beaucoup de choses utiles sur le MotoGP : « après ces deux courses, je roule beaucoup plus détendu et je sais à quoi ressemble une course de MotoGP. Il est important de commencer le plus haut possible. Si vous partez de derrière, il est impossible de viser certains résultats, j’espère donc m’améliorer bientôt en qualifications. Maintenant, je vais rentrer à la maison pour me reposer et m’entraîner, puis à partir de lundi prochain, je vais entrer en mode week-end de course. Désormais, chaque nouvelle piste sera un défi, tout sera plus difficile mais j’en suis conscient ».
L’équipier de Luca Marini termine sur l’incident entre Miller et Mir en course : « je l’ai vu en direct de loin, puis je l’ai revu, mais avant de juger, je devrais le voir sous tous les angles. Ce serait certainement mieux si ces choses ne se produisaient pas ». Il n’oublie pas non plus les autres exploits qui ont illuminé ce dernier week-end au Qatar, et notamment celui de Pedro Acosta en Moto3 : «je n’ai jamais vu personne faire une chose pareille. Il faut dire que la Moto3 est devenue un peu un désastre, il est difficile pour le pilote d’émerger, donc le fait que Pedro ait fait un tel exploit prend une grande valeur ».
MotoGP Qatar 2 J3 : classement
Crédit classement : MotoGP.com