Les événements se suivent et se ressemblent pour le Champion du Monde Joan Mir au Qatar. Seulement 13e d’une FP2 qu’il ne faut pas rater à Losail pour avoir son ticket d’entrée en Q2, l’officiel Suzuki semble condamner une nouvelle fois à en passer par la Q1 et, ensuite, à faire une remontrée pleine de panache et risquée vers le sommet de la course. Le schéma est connu depuis déjà l’an passé, ce qui ne l’a pas empêché d’être titré. Mais l’équipier d’un Alex Rins huitième aimerait enfin changer de registre …
Joan Mir était en mode colère froide au terme de son vendredi du Grand Prix de Doha qui ressemblait furieusement à celui que Qatar la semaine dernière. Et cela n’a pas seulement à voir avec le fait qu’il se trouve encore à Losail. C’est aussi dû au scénario redondant du tour chrono impossible qui s’impose à lui. Et ça commence à le miner.
Le pilote de 23 ans dit ainsi : « je ne suis pas content de ce vendredi. Ma confiance n’est pas la pire mais pendant la FP2, nous avons complètement mal choisi la stratégie, ne pouvant donc faire qu’une seule tentative plutôt que deux. Pour le moment, je n’ai pas le package pour accéder facilement à la Q2, et si nous faisons une erreur, nous sommes mathématiquement sortis. J’ai manqué un dixième pour entrer en Q2, et je suis sûr que dans la deuxième tentative j’aurais pu faire mieux ».
Joan Mir : « ils m’ont demandé de changer les pneus trop tard »
Joan Mir ne cache pas sa colère à l’encontre de son team : « nous avons dû utiliser les pneus restants du week-end dernier, qui n’ont pas les mêmes performances ce week-end. Tout le monde le sait, et ils ont attendu la dernière tentative pour mettre le meilleur pneu. Pour une raison quelconque, ils m’ont demandé d’entrer dans le box pour changer les pneus trop tard, et il n’y avait pas le temps de rentrer et de faire un tour. L’équipe n’a pas fait la bonne stratégie, et je ne suis évidemment pas content ».
Joan ne cache pas non plus une pincée de frustration, malgré les réponses globalement positives obtenues sur le rythme de la course : « je lutte plus que jamais pour réaliser un bon tour rapide, et plus je mets de force, plus les choses empirent. Toutes les autres motos se sont améliorées, nous devons le faire aussi. Je suis confiant sur mon rythme de course, grâce aux réponses obtenues en FP1, mais le fait de ne pas pouvoir faire un tour rapide a tout contrarié ».
Il termine : « si nous ne trouvons pas de solution pour m’améliorer de manière évidente, je ne pense pas que je pourrai améliorer mon temps. J’ai certes une certaine marge, mais je pense vraiment qu’il sera difficile de passer directement à Q2. Si je ne rentre pas du tout en Q2, je devrai prendre des risques dans les premiers tours, comme je l’ai déjà fait ». Une histoire sans fin, mais, qui jusqu’à présent, a toujours assez bien fini pour Joan Mir.
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