En ce dimanche 28 mars 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Losail au terme du Grand Prix du Qatar qu’il a terminé à la deuxième position.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel) les propos du pilote français lors de la conférence qui a également réuni Maverick Viñales (1er) et Francesco Bagnaia (3e).
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme.
Johann Zarco : « La course a été bonne dès le départ j’ai tout de suite été content de gagner trois positions et d’être troisième. Puis, quand Pecco s’est senti à l’aise, je me suis également senti à l’aise et c’est pourquoi j’ai essayé de doubler Jack aussi vite que possible. Maintenant, je me souviens que Martin a également fait un départ incroyable : il m’a doublé et j’ai essayé de le repasser en me disant que je ne devais pas perdre trop de positions ! Les premiers tours ont été fantastiques. Puis le rythme derrière Pecco a été très intéressant car nous allions suffisamment vite pour rester devant, mais en même temps je pense que nous avions un contrôle aussi bon que possible pour se sentir encore mieux en fin de course. Mais quand Viñales est arrivé, j’ai immédiatement vu l’avantage qu’il pouvait avoir. Il s’est très bien débrouillé pour doubler Pecco au bon endroit sur la piste avant d’essayer de s’échapper. Comme je me sentais bien, je me suis dit que j’allais essayer de le suivre, mais à partir de cet instant nous avons augmenté de rythme, il a augmenté de rythme, et pendant cinq ou six tours il a été très rapide. Je pense qu’à ce moment, j’ai trop demandé au pneu et c’est pourquoi les trois ou quatre derniers tours sont devenus compliqués. Dans le dernier tour, j’ai fait tout ce qui était possible pour être rapide, avec des trajectoires resserrées, pour garder Joan Mir derrière moi. Il m’a doublé dans les deux derniers virages mais grâce à la moto j’ai pu le repasser dans la ligne droite pour terminer deuxième. »
Ce résultat peut-il vous apporter la confiance nécessaire pour faire une très bonne saison cette année ?
« Je suis très heureux car quoi qu’il en soit il s’agit de mon premier podium au Qatar, dans n’importe quelle catégorie. La confiance dans l’équipe et dans la moto était déjà très grande car avant même le début de la saison je savais que l’équipe et la moto avait le potentiel de gagner ou d’être tout le temps sur le podium. Ici au Qatar, nous avons débuté avec un bon circuit pour Ducati et je suis très heureux d’avoir pu utiliser ces points forts. Il s’agit d’une chance de bien faire durant tout le championnat, je la saisirai, mais pour l’instant je suis rempli de joie et peut-être que j’analyserai ça davantage demain. »
Que vous faut-il pour remporter la course le week-end prochain ?
« Je n’ai pas besoin de plus de puissance ! Je pense que j’en ai assez (rires) ! Je pense qu’il faut que je sois capable, durant les six derniers tours au moment où Viñales a attaqué davantage, d’avoir cette capacité (d’aller plus vite). Je suis allé plus vite mais je pense qu’il me manquait 4/10. Je dois donc essayer de trouver ces 4/10 car nous savons pourquoi nous ne les avons pas et nous savons pourquoi cela a été compliqué de suivre Maverick. Mais en regardant la course, j’aurais pu le faire et nous essaierons d’avoir une meilleure connexion avec le pneu arrière dans le virage, parce qu’à partir de là, cela pourra nous aider à franchir une bonne étape pour la deuxième moitié (de la course). »
Pourquoi avez-vous eu moins d’avantage en vitesse de pointe durant la course que lors des essais ?
« Je pense qu’il y a eu moins de différences en vitesse de pointe car il (Maverick Viñales) a eu de très bonnes aspirations. Pas pendant toute la course puisqu’il a mené la course, mais à partir du moment où Maverick a pu mener la course il a eu ce gros avantage en deuxième et troisième, et presque en quatrième (vitesse). Mais en deuxième et troisième, à cause de tous les mètres qu’il gagnait, nous le rattrapions après mais c’était un peu trop tard. Je pense que c’est pourquoi la différence était moindre, et c’est pourquoi si nous pouvons trouver une solution dans ce domaine, nous serons encore plus forts avec la Ducati. Et nous aurons alors à nouveau notre avantage en vitesse de pointe. »
L’année dernière, un des problèmes des Ducati était l’usure du pneu arrière. Dall’Igna a dit l’hiver dernier qu’il avait des idées pour améliorer cette situation mais il semble que cela ne soit pas encore le cas. Êtes-vous inquiet ?
« Non, je ne suis pas trop inquiet car les informations que nous tirerons de cette course seront très importantes. Je suis confiant dans ce que Ducati peut trouver et aussi, pour ma part, dans ce que je peux encore améliorer de mon pilotage pour mieux contrôler beaucoup de petites choses afin de rendre la course encore meilleure. Si aujourd’hui est considéré comme un point de départ, cela en est un très bon, et à partir de là (nous pourrons) obtenir cette amélioration. Mais selon moi, nous n’avons pas besoin d’être inquiets : nous avons fait une bonne course et nous avons une chance de le refaire. »
La Yamaha est rapide dans les virages, la Ducati est rapide dans les lignes droites. Qu’est-ce qui est le mieux et aimeriez-vous intervertir ces avantages ?
« Non, je ne souhaite pas échanger car j’ai déjà eu la Yamaha et je m’amuse trop sur la Ducati (rires) ! Non, vraiment, nous savons pourquoi la Yamaha fonctionne bien, et c’est le bon côté du championnat : Différentes stratégies de développement, des motos différentes, mais nous sommes très proches. Comme je l’ai dit, et comme Pecco l’a dit, avec des réglages et la bonne façon de contrôler la moto, nous pouvons peut-être obtenir le niveau de Maverick dans les virages ou en sortie de virage, puis avoir le bénéfice de notre moteur. Je pense donc qu’il faut être patient et rester très concentré sur le travail pour ne pas manquer une opportunité quand elle se présente. »
Qu’avez-vous ressenti en voyant du public devant le podium ?
« C’était bien de voir des gens dans les tribunes, et quand ils scandent votre nom pour aller sur le podium, c’est émouvant et c’est très sympa. Nous verrons ce qui se passera lors des courses européennes et comment Carmelo (Ezpeleta), Dorna et les organisateurs de course pourront avoir du public. Ils poussent beaucoup pour trouver une solution. Il est vrai que nous avons une vie facile dans le paddock, sans personne, car c’est bien de pouvoir marcher librement, mais quand vous recevez des acclamations, cela vous procure une bonne énergie. »
Classement du Grand Prix du Qatar MotoGP à Losail :
Crédit classement : MotoGP.com