Cette année, dans la mesure du possible, c’est-à-dire si le planning des visioconférences le permet, nous avons décidé de suivre au plus près Valentino Rossi dans sa nouvelle aventure au sein de l’équipe Petronas SRT, comme nous le faisions donc déjà pour Johann Zarco (voir ici) et Fabio Quartararo (voir ici) lors des saisons précédentes.
Concrètement, cela devrait se traduire par un maximum de débriefings reportés dans leur intégralité afin que vous puissiez vivre au plus près les pensées du pilote concerné, sans aucune mise en forme journalistique, et donc malgré le phrasé propre à chacun dans une langue non maternelle.
Voici ainsi ce qui s’est dit aujourd’hui en anglais lors de la première conférence de presse officielle du Docteur en prélude au Grand Prix du Qatar…
A l’entame de votre 26e saison en Grand Prix, vous conservez la même moto mais avec des couleurs différentes. Une nouvelle équipe et des tests qui se sont bien passés : à quel point êtes-vous excité de débuter cette saison ?
Valentino Rossi : « L’atmosphère du jeudi de la première course est toujours la même : C’est comme le premier jour d’école et c’est toujours excitant. Il y a également eu avant la photo où nous étions tous ensemble sur la grille, donc on ressent que nous allons commencer dans quelques heures, et c’est bien. Comme vous l’avez dit, j’ai changé d’équipe après une très longue période et je me sens bien. L’ambiance est bonne et les tests ne se sont pas mal passés. Maintenant, nous devons voir (ce qui se passera) dans un vrai week-end de course. »
Vous êtes passé du team d’usine à team satellite, et vous avez Franco Morbidelli comme coéquipier : Est-ce une situation plus détendue ?
« Dans le team d’usine, mais aussi dans le team Petronas, chacun donne le maximum pour gagner, donc quoi qu’il en soit vous avez la pression. La différence est qu’il y a moins de personnes autour de la moto, mais pour moi l’ambiance était également bonne dans le team d’usine, donc ce n’est pas un grand changement. Je suis très heureux d’avoir Franco comme coéquipier car nous sommes de bons amis, nous passons beaucoup de temps ensemble à Tavullia pour nous entraîner mais aussi pour le temps libre, et je pense qu’il est l’un des meilleurs pilotes de MotoGP en ce moment, comme il l’a démontré l’année dernière. Donc pour moi c’est bien et c’est une grande motivation que de me battre avec lui. »
Selon vous, qui est le favori pour le titre de cette année ?
« Je pense que nous devons repartir de la fin de saison, et lors des dernières courses, les plus rapide étaient Mir, Morbidelli et Miller. »
Êtes-vous surpris que Marc Márquez ne soit pas au Qatar ?
« Je pense que de l’extérieur, c’est difficile à comprendre. Je pense qu’il voulait revenir, et il a donc essayé, mais peut-être qu’il ne s’est pas senti prêt. Mais quoi qu’il en soit il va revenir bientôt et je pense qu’il sera de compétitif dès la première course. »
Lors de ces 26 années, à quel point avez-vous changé, et de quelle manière ?
« 26 saisons, cela fait beaucoup à penser, mais d’habitude c’est mieux de rester concentré sur le présent et le futur. Bien sûr, j’ai beaucoup changé car c’est une longue période. J’ai vieilli, donc j’ai un sentiment différent, mais au final la passion pour la moto et le championnat MotoGP est la même. L’excitation de la première sortie du box sera la même demain que par le passé. Je suis très heureux d’être là et j’essaie de donner le meilleur de moi-même pour être compétitif cette saison. »
Aimeriez-vous une série sur le MotoGP comme « Drive to Survive » de Netflix sur la Formule 1 ?
« Je pense que ce format est désormais célèbre. Ce documentaire est amusant et la Formule 1 est également amusante, donc je pense que cela peut être bien pour pour les fans de MotoGP car ils pourront mieux comprendre ce qui se passe derrière les box. Mais ce serait également bien pour beaucoup de personnes qui ne connaissent pas très bien le MotoGP : Elles pourraient comprendre la façon de fonctionner. »
Un souvenir particulier de Fausto Gresini pilote ?
« Je connaissais Fausto depuis qu’il était pilote car je me
souviens très bien de Phillip Island, où il a aidé Loris Capirossi
à remporter le championnat. Je me souviens que c’était très tôt le
matin, et ensuite il s’est battu avec […] ou quelque chose comme
ça.
Ensuite, Fausto est devenu pour moi un grand rival durant ma
carrière, car il s’est battu pour le championnat 250cc quand il
était avec Capirossi, et il s’est battu pour le championnat MotoGP
avec Gibernau. Donc cela a été très mauvais histoire, très triste,
et je pense que chacun est très effrayé à ce sujet dans le paddock
car vous comprenez à quel point la Covid peut également emporter
une personne qui est en bonne forme. »
Le coéquipier est le premier pilote à battre. Maintenant, vous avez Franco Morbidelli, qui est votre ami. Comment allez-vous gérer cela ?
« Sur le plan personnel, je suis heureux d’avoir Franco comme coéquipier car nous nous connaissons l’un l’autre, mais sur la piste ce n’est pas le meilleur coéquipier (rires) car il est très, très fort. Nous savions que Franco est rapide mais je pense que cela a été la surprise de la deuxième partie de saison l’année dernière, car il a été très fort et a pu remporter trois courses. Ce sera donc dur et difficile mais, comme vous le dites, votre premier regard se porte sur votre coéquipier. Celui-ci est votre premier adversaire dont j’espère que nous pourrons faire de bonnes bagarre et que nous pourrons nous battre pour de bonnes positions. »
Pouvez-vous donner un pourcentage de chances que vous prolongiez votre contrat l’année prochaine ?
« Un pourcentage, je ne sais pas, mais j’espère que ce n’est pas la dernière année. Mais cela dépendra bien sûr beaucoup des résultats. »
Quelles tennis portez-vous aujourd’hui ?
« (Rires) c’est une vieille paire de Nike (rires). »
La question des réseaux sociaux, posée aux six pilotes présents, demandait d’écrire les vainqueurs des trois championnats 2021…
Crédit photos : MotoGP.com
