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Un dialogue de sourds s’est installé dans le paddock du MotoGP entre Paolo Campinoti, patron du team Pramac, et Gigi Dall’Igna, l’autorité suprême de Ducati Corse, à propos de la fin de leur collaboration. Bien que les deux hommes soient amis depuis plus de 20 ans et partagent une grande complicité, leur désaccord actuel est profond. Campinoti a récemment attribué la rupture avec Ducati à l’embauche de Marc Marquez, une décision qu’il considère comme l’élément déclencheur de son départ vers Yamaha. Dall’Igna, de son côté, réfute catégoriquement cette version des faits.

La relation entre Ducati et Pramac prendra fin au terme de l’année 2024, et beaucoup attribuent cette séparation à la préférence occasionnelle de Ducati pour des pilotes d’autres équipes, au détriment de ceux de Pramac. Les événements les plus récents remontent à 2022, avec Enea Bastianini, et plus récemment avec Marc Marquez, les deux fois au détriment de Jorge Martin.

Campinoti a expliqué à GPOne que la décision finale a été prise après avoir observé l’enthousiasme des responsables de Ducati à la suite du dépassement de Bastianini sur Martin au Mugello. « Je suis resté chez Ducati pendant longtemps en raison de mon amitié profonde avec Gigi Dall’Igna. Mais j’ai décidé de partir quand j’ai vu que le dépassement de Bastianini sur Martin au Mugello a généré un enthousiasme incroyable dans le box Ducati. Mais pourquoi ? Martin n’est-il pas l’un de leurs pilotes ? », a-t-il déclaré.

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Marc Marquez responsable mais pas coupable chez Ducati ?

Cette situation, combinée au manque d’investissement dans les jeunes talents, a conduit Campinoti à prendre cette décision. Cependant, Dall’Igna ne partage pas cette perspective. À SkySport, le directeur général de Ducati Corse a expliqué : « tout le monde voulait que nous perdions une équipe l’année prochaine. Si Marc était allé chez eux, ça aurait été différent, mais c’était compliqué de garder deux pilotes. »

Dall’Igna insiste sur le fait que Marquez n’est pas à blâmer pour cette situation. « Il n’est pas à blâmer. Nous devions choisir un pilote et nous en avions trois à notre disposition, sachant qu’ils se retrouveraient sur le marché. » Cependant, cette version des faits est contestée par Campinoti, qui décrit un scénario bien moins flatteur pour Ducati.

Ainsi, alors que Campinoti maintient que l’embauche de Marquez et le manque d’investissement dans les jeunes talents ont été décisifs, Dall’Igna rejette cette version et minimise l’impact de ces décisions sur la séparation. Un désaccord qui continue d’alimenter les discussions dans le paddock et au-delà.

Paolo Campinoti Mugello

 

 

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