En voilà une question qu’elle est bonne. Et elle a été posée par le site Corsedimoto qui s’est justement penché sur deux approches radicalement différentes sur deux faits similaires. D’un côté un Marc Marquez dominateur en Grand Prix et qui force l’admiration. De l’autre, un Jonathan Rea tout aussi doué en Superbike, mais qui est critiqué au point d’être accusé de susciter l’ennui dans la catégorie. Une injustice ?
Comparaison n’est pas raison dit l’adage, mais il faut tout de même regarder de près les statistiques. D’un côté un Marc Marquez qui a raflé cinq titres en six ans, 44 victoires sur 107 GP, ce qui donne un taux de réussite de 41,2%, 116 podiums et 80 positions de pointe. De l’autre, et depuis 2015, année où il a rejoint les rangs de Kawasaki, un Jonathan Rea à la tête de 56 succès en 103 courses, soit un taux de réussite de 54,4%. Et carrément quatre titres consécutifs avec la ZX-10R. depuis 2008, il a fait 243 départs, il est monté sur 134 podiums, et 71 fois sur la première marche.
Deux authentiques champions qui, pourtant, n’ont pas droit à la même considération. Marquez est le clou d’un spectacle apprécié, Rea est la cause de tous les maux d’une discipline en perte de vitesse. Il est même jusqu’à ses adversaires pour réclamer des handicaps techniques pour le ralentir. L’officiel Ducati Chaz Davies ne dit pas autre chose lorsqu’il parle de ne pas homologuer le futur modèle Kawasaki.
Alors oui, Jonathan Rea mérite autant de considération que Marc Marquez sur son parcours et sa carrière. Quant à la santé et la gestion d’une catégorie, elle n’est pas l’apanage d’un pilote. Mais d’un organisateur.