C’est une présence remarquée qui a agrémenté la présentation des troupes officielles Yamaha pour cette saison 2020 de MotoGP. L’an dernier, Jonas Folger n’y a avait pas eu droit. Mais il y a pilote d’essai et pilote d’essai… En l’occurrence, lorsque l’on s’appelle Jorge Lorenzo, on mérite certains égards et une attention particulière. D’autant plus qu’il ne faut pas insulter l’avenir. Si, en quittant sa Honda, Por Fuera avait juré qu’on ne le reprendrait plus, depuis qu’il a retrouvé sa Yamaha, il semble changer d’idée. Et le paradoxe veut que ce revirement, c’est au HRC qu’on le doit, et voici pourquoi…
Lorsque Jorge Lorenzo est arrivé chez Honda, il avait en poche un contrat de deux ans. Il n’aura été respecté qu’une année tellement la souffrance a été grande sur la RC213V aux côtés de Marc Márquez. Une déception telle que l’envie d’en rester là a été la plus forte. Mais avec un an théorique a faire en plus, Honda aurait pu poser une sorte de clause de non concurrence en lui interdisant, pendant cette période, tout contact avec une machine adverse. Ce qui n’a pas été fait. Volontairement ? On ne sait pas, puisque Honda ne communique pas sur le sujet. Au contraire de Lorenzo, qui remercie chaleureusement ses ex-employeurs pour cette liberté…
Le Majorquin s’est ainsi ouvert au sujet de son ancien team manager : « Alberto Puig a toujours été très intelligent et fidèle, et il m’a apporté tout le soutien possible lorsque j’étais chez Honda. Pour cette raison, je suis très reconnaissant, et ils n’ont mis aucune clause pour m’empêcher de prendre une autre moto cette année ». Il ajoute : « ils auraient pu le faire, mais ils ne l’ont pas fait, et pour cette raison, je peux travailler dans ce rôle. Évidemment, je n’ai reçu aucun appel d’Alberto, mais je suis très reconnaissant pour son soutien en 2019 et pour ne pas avoir imposé cette clause quand j’ai rompu mon contrat avec Honda pour 2020. »
Un blanc qui risque d’avoir bientôt des conséquences si l’on écoute bien le quintuple Champion du Monde : « je suis très heureux d’être de retour chez moi. Ma maison est à Lugano, mais si je parle d’une maison professionnelle, alors c’est Yamaha. D’abord parce que c’est l’endroit où j’ai passé neuf ans, et ensuite parce que c’est la seule marque avec laquelle j’ai réussi à remporter des titres en MotoGP. Je me suis senti très à l’aise ces jours-ci et je suis très heureux d’être de nouveau ici et de pouvoir exercer ce travail que j’ai commencé l’autre jour pour essayer d’aider Yamaha à remporter un autre titre. »
Il termine ainsi : « j’ai ressenti à nouveau un bonheur que je n’avais pas ressenti depuis longtemps. Peut-être que la dernière fois que j’ai senti ça, c’était lorsque j’ai remporté trois courses avec Ducati en 2018, cette étape était très heureuse. Mais malheureusement, en raison de blessures et de mauvais résultats, je n’ai pas ressenti la même chose au cours de la dernière année et demie. Mais jusqu’à présent, ces trois jours ont été très heureux pour moi. Quand j’ai annoncé ma retraite à Valence, ma première idée a été de me retirer complètement. J’ai passé 18 ans de ma vie entièrement consacrés à essayer de gagner, de concourir et de travailler dur pour atteindre mes objectifs, et maintenant je suis à une étape différente de ma vie. Mais je dois aussi dire que l’autre jour, j’ai beaucoup aimé piloter la Yamaha. » A suivre…
