Valentino Rossi n’est pas encore à la retraite, mais au vu de ce qu’il a déjà accompli durant son parcours, on peut dresser un bilan de son œuvre. Un exercice qui amène à passer au-delà des statistiques et du palmarès. On considère ici ce que le champion a globalement rendu au paddock qui lui a beaucoup apporté. Et sur ce plan, le Doctor ne souffre d’aucun rival selon Pol Espargaró. Entendez par là que Vale est le plus grand…
115 victoires et neuf titres mondiaux. Pour le moment, Valentino Rossi tient le haut du classement des pilotes de l’ère moderne des Grands Prix. Devant lui, il n’y a que Giacomo Agostini alors que, derrière grossit la silhouette d’un Marc Márquez aux 82 réalisations et huit titres, à 27 ans. Certes, mais est-ce seulement à cette aune que l’on doit mesurer la grandeur d’un compétiteur ?
Pol Espargaró, l’officiel KTM, rappelle que non. Dans des propos rapportés par GPOne il développe : « jusqu’à présent, je le place en première place, car il a le record de titres. Jusqu’à ce que Marc dise « J’y suis arrivé » ». Mais… « Rossi continuera d’être le plus grand, sans avoir besoin de gagner d’autres titres. Je pense que Valentino a fait pour les motos ce que Nieto a fait pour elles en Espagne, mais dans son cas, c’est à l’échelle mondiale. Il a fait du MotoGP une marque puissante. »
Et il a attiré de nombreux fans, ce qui peut parfois ne pas être positif… « Valentino a des fans partout dans le monde. A Barcelone, Marc devrait être le pilote avec le plus de fans et Valentino celui avec le plus de détracteurs, mais ce n’est pas le cas » a- t -il souligné. « Les gens adorent Valentino et le circuit de Montmeló est plein de drapeaux jaunes. »
« J’entends par là que le plus grand pilote n’est pas celui qui a le plus de titres mais celui qui a réussi à déplacer le plus grand nombre de personnes, ce que Valentino fait depuis de nombreuses années. Il a été le pionnier et le génie du marketing, que ce soit les couleurs, les drapeaux ou les célébrations. Cela a attiré beaucoup de fans, ce qui est bien, mais aussi des hooligans, ce qui n’est pas si bon. » Une dernière remarque qui mérite d’être creusée…
