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Après la défection inattendue de la Malaisie pour accueillir les premiers essais MotoGP de la saison 2021, Dorna Sports a tout misé sur le Qatar pour débuter la saison actuelle.

Les activités vont donc débuter dès la semaine prochaine, le vendredi 5 mars, avec le shakedown réservé aux pilotes d’essais, aux rookies que sont Enea Bastianini, Jorge Martin et Luca Marini, et aux pilotes Aprilia bénéficiant de concessions. Suivront les 6 et 7 mars les premiers essais MotoGP élargis à tous les pilotes titulaires.
Trois jours plus tard, du 7 au 12, se déroulera le deuxième test MotoGP de la pré-saison, suivi du 19 au 21 par les premiers essais Moto2 et Moto3.
Enfin, le Grand Prix du Qatar aura lieu le 28 mars, suivi une semaine plus tard par le Grand Prix de Doha qui aura lieu le 4 avril. Soit exactement un mois après le début des essais.

Avec un mois complet centré sur le Qatar, on comprend bien qu’une défection de dernière minute de cet état du Golfe Arabique serait catastrophique pour le petit monde des Grands Prix.

Pour éviter cela, bien au-delà d’une visite de courtoisie de Carmelo Ezpeleta à la famille royale qui dirige ce pays, l’organisation espagnole a mis en place et peaufiné ce qu’elle appelle « une bulle » pour garantir autant que faire se peut qu’aucune des activités liées au MotoGP ne viendra détériorer l’état sanitaire de Doha et du Qatar.

Grosso modo, il s’agit du même dispositif qui avait été utilisé l’année dernière (et qui devait être utilisé en Malaisie), mais incrémenté d’un niveau en raison de l’enjeu. En voici les grandes lignes.

Tout commence avec une application obligatoire pour tous les membres d’un paddock restreint. Avant même de prendre l’avion, ces derniers doivent y enregistrer un test PCR négatif datant de moins de 72 heures. À la sortie de l’avion, ils subiront un autre test PCR dont ils attendront les résultats isolés dans une chambre de l’un des cinq hôtels de luxe (Ritz-Carlton, Intercontinental, Sheraton, etc.) ayant un accord avec l’organisation.

Si les hôtels sont confortables et, une fois le résultat libératoire obtenu, leurs facilités accessibles aux membres du paddock, les restrictions sanitaires sont très strictes, avec par exemple des étages réservés, ainsi que des entrées et des ascenseurs réservés pour éviter tout contact entre le monde du MotoGP et le monde extérieur.

Ensuite, seuls les déplacements vers le circuit seront autorisés grâce des navettes prévues à cet effet : aucune activité touristique n’est autorisée pendant au moins une semaine, et si une équipe souhaite louer un véhicule, cela ne pourra se faire que par le biais de l’hôtel concerné et avec un chauffeur qui, à son tour, devra rentrer dans la bulle MotoGP.

Enfin, et c’est sans doute le point qui pourrait faire grincer des dents, Dorna Sports demande avec une très grande insistance à ce que les équipes MotoGP restent dans la bulle, et donc restent sur place entre les essais et les Grands Prix afin d’éviter tout contact avec le monde extérieur.

Selon nos informations, bon nombre d’équipes ont pourtant déjà prévu de rentrer en Europe, à l’inverse du personnel japonais dont les visas limités pour l’espace Schengen les incitent à passer le plus de temps possible hors d’Europe…