Joan Mir a terminé dixième du dernier Grand Prix de Malaisie après une course mouvementée durant laquelle il a accroché Johan Zarco. Ce dernier a chuté à la suite de ce contact alors qu’il entrevoyait une huitième place. Une scène qui a été visionnée par les officiels qui ont estimé le pilote d’usine Suzuki responsable de l’accident. Avec pénalité à la clé. Une sanction que le rookie ne reconnaît pas. Et il le fait savoir haut et fort en soupçonnant comme un a priori contre les jeunes pilotes du MotoGP…
Joan Mir a été sanctionné par une pénalité dite d’un « long lap » lors de la course MotoGP à Sepang après un incident avec Johann Zarco. Le pilote Suzuki n’a pas compris la décision. Il ne l’accepte pas plus. Il donne sa version des faits : « je remontais du fond du peloton et mon rythme était meilleur que les autres. J’ai rattrapé et essayé de dépasser autant de pilotes que possible. Mais je n’étais pas capable de freiner aussi fort que possible car j’avais du mal à respirer. Il m’a été difficile de terminer la course. »
15ème après le départ, l’équipier d’un Álex Rins qui, de son côté, a eu maille à partir avec Jack Miller, s’est frayé un chemin dans le top dix, mais dans la bataille pour la neuvième place, un choc avec Johann Zarco s’est produit. Le pilote du team LCR Honda est tombé. Les commissaires FIM de MotoGP ont examiné l’incident puis ont sanctionné le pilote de la GSX-RR frappée du 36.
Le champion du monde Moto3 2017 n’a pas la même interprétation de l’incident. « J’étais sur la ligne intérieure au virage 13 parce que je voulais doubler Zarco et Miller. J’étais assez rapide. Donc j’étais à l’intérieur et Zarco a essayé de doubler Miller, et il ne m’a pas vu arriver. Bien sûr, il n’est pas à blâmer. Malheureusement nous nous sommes touchés et malheureusement il est tombé. Il faisait une belle course jusqu’à présent, je suis désolé pour lui. Mais ce n’était pas ma faute non plus. C’était quelque chose qui pouvait arriver dans la course », a déclaré le rookie.
« Si vous regardez en arrière, le problème avec Valentino Rossi au Mugello ou Zarco à Brno, qui m’a percuté dans le premier virage et ruiné ma course… Dans tous ces incidents, il ne leur est rien arrivé, et moi j’ai une pénalité. Ce n’est pas juste. Mais que puis-je dire ? Je suis un débutant et c’est la chose la plus facile à décider : « Zarco s’est écrasé, nous lui donnons une pénalité », mais ce n’était pas comme ça. Je pense que Davide Brivio a parlé aux commissaires. » Pour Mir, il y a donc clairement deux poids deux mesures.
Le pilote de 22 ans ajoute : « ce qui montre également que ce n’est pas ma faute est que Zarco est venu dans mon box et s’est excusé. Pour ma part, je me suis aussi excusé. Je ne pouvais pas l’éviter. La même chose était vraie pour lui. Nous avons compris la situation, mais pas la direction de course. »
« Quoi qu’il en soit, j’ai reculé de deux places. Nous étions dans la bataille pour le top-8, même avec le problème que j’avais eu », a déclaré Mir sur Speedweek au sujet de la blessure au poumon qu’il a subie lors de la chute lors du test de Brno au début du mois d’août. Les séquelles ont été ressenties avec la chaleur et l’humidité élevée en Malaisie : « c’était la course la plus difficile de ma vie, physiquement j’ai beaucoup souffert. Je ne pouvais pas respirer correctement. »