BMW

BMW a tenté à plusieurs reprises de pénétrer l’élite du MotoGP, mais toutes ses tentatives ont jusqu’à présent échoué. Alors que les dirigeants de la division moto de BMW, Markus Flasch et Sven Blusch, étaient présents au Grand Prix d’Autriche ce week-end, ils n’ont toujours pas réussi à obtenir l’aval du conseil d’administration pour un engagement en MotoGP.

Blusch, directeur de course de BMW, n’a pas mâché ses mots dans une interview exclusive avec Speedweek, exprimant les défis auxquels la marque est confrontée pour convaincre le conseil d’administration. « Le sport moto a été une priorité fluctuante ces dernières années, non seulement pour BMW mais pour de nombreuses entreprises, » a-t-il admis. « Pourtant, il est clair que le MotoGP représente un potentiel énorme pour le développement commercial et l’amélioration de l’image, comme KTM et Ducati l’ont démontré. »

Cependant, le dilemme de BMW réside dans sa capacité à prendre des décisions stratégiques cohérentes. Blusch a critiqué l’approche passée de la marque : « le sport moto était vu comme un appendice plutôt qu’un élément essentiel de notre stratégie globale. Si nous voulons entrer en MotoGP, il faut que ce soit une décision ferme et soutenue, avec des investissements à long terme, sans demi-mesures. »

Jusqu'à présent, BMW a évité le MotoGP

Sven Blusch, BMW : « avec seulement deux ans et demi avant la nouvelle réglementation de 2027, il est évident que nous sommes en retard »

Il a également souligné l’énorme retard accumulé par BMW par rapport à ses concurrents : « avec seulement deux ans et demi avant la nouvelle réglementation de 2027, il est évident que nous sommes en retard. Mais ce qui est plus grave, c’est le manque de clarté sur notre stratégie globale. Le MotoGP est sur la table, mais si nous voulons y entrer, il faut décider rapidement, car nous sommes déjà loin derrière. »

Blusch n’a pas manqué de rappeler les atouts uniques de BMW : « nous avons l’avantage d’être présents sur deux fronts – les deux-roues et les quatre-roues – ce qui pourrait nous donner un avantage concurrentiel unique en MotoGP. Mais cet avantage ne sera valable que si nous sommes prêts à investir massivement et à mobiliser les ressources nécessaires pour rattraper notre retard. »

« Nous sommes en phase de développement », déclare le responsable de BMW à propos de son département course, qui compte actuellement une trentaine d’employés alors que la compétition MotoGP emploie chez la concurrence environ 200 personnes sur ce sujet. « Au cours des derniers mois, nous avons recruté davantage de personnel et du côté du Superbike, vous pouvez voir que cela fonctionne très bien. Nous avons encore une petite équipe, mais ils sont très puissants ».

Alors que le MotoGP pourrait être une énorme opportunité pour BMW, le manque de décision claire et la lenteur de la mise en œuvre de leur stratégie pourraient bien condamner une fois de plus leurs ambitions dans la catégorie reine des courses de moto. Le temps presse pour BMW, et sans une action rapide et décisive, la fenêtre d’opportunité pourrait bien se refermer pour de bon.

Le nouveau patron des courses BMW, Sven Blusch

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