MotoGP : pour Bagnaia, piloter une Ducati en vrai c’est plus facile qu’en virtuel !

Pecco Bagnaia était cité parmi les favoris de cette course virtuelle au Mugello qui a réuni dix pilotes derrière une manette, dimanche. Vanté pour sa dextérité à jouer devant un écran par un Valentino Rossi qui a refusé lui-même le défi, il a dû néanmoins s’incliner devant un Álex Márquez qui s’est révélé pas maladroit non plus dans le monde numérique. Néanmoins sur le podium malgré une chute, le pilote Pramac revient sur cette expérience avec une révélation étonnante : en vrai, sa Ducati est plus facile à maîtriser…

Il rêvait de victoire mais il a dû se contenter d’un podium. Un bilan qui aurait comblé Pecco Bagnaia dans un vrai Grand Prix d’Italie, mais il ne s’agissait que d’un jeu… Même pris au sérieux par les dix pilotes en lice qui restent, avant tout, des compétiteurs…

Sur sa prestation à la manette, le Champion du Monde Moto2 2018 a commenté : « j’ai eu une chute, et je suis allé plus vite que tout le monde. Ce serait pas mal de le refaire. » Et ce sera le cas le 12 avril prochain. Et même au-delà, selon Dorna…  « Álex Márquez a roulé très propre, j’ai fait trop d’erreurs. C’était juste qu’il ait gagné. Après le premier tour j’étais calme, je voulais l’attaquer à la fin mais je n’ai pas pu, je vais devoir me rattraper » assure l’Italien.

« Les pneus sont les mêmes pour tout le monde et les moteurs ne cassent pas, il n’y a aucune excuse. Il y avait aussi l’équilibre des performances, donc toutes les motos avaient les mêmes performances ». Pecco continue son analyse, démontrant ainsi que les choses avaient été prises au sérieux. D’ailleurs, à ce propos… « J’ai demandé des conseils à Andrea Severi, le champion eSports avec Ducati, mais je n’étais probablement pas le seul à faire ça. Márquez, Quartararo et Viñales ont dû aussi avoir la même idée. Cela faisait longtemps que je n’avais pas joué au MotoGP et c’était difficile, c’est presque plus difficile de piloter un MotoGP dans le jeu vidéo qu’en réalité ! »

« C’était une initiative qui visait plus les fans que nous les pilotes, je l’ai aimé et nous devrions le faire plus souvent, avec des courses plus longues, pas seulement 6 tours. J’ai entendu dire qu’il y aura une autre course dans quelques semaines et je serai certainement là. » Le rendez-vous est donc pris.

Au passage, le chef d’équipe Francesco Guidotti a suivi les six tours de la course avec enthousiasme depuis son domicile, mais l’espoir est que le MotoGP revienne bientôt à la réalité normale, même si un début de championnat du monde semble encore loin. « Une course virtuelle qui, je l’espère, augure bien pour la vraie saison ! La course a vraiment été disputée et m’a ravi même si je n’étais pas un vrai amateur de jeux vidéo ! Cela signifie que le moral est élevé et qu’il y a un désir profond de se remettre sur la bonne voie ! » termine-t-il.