La dernière conférence de presse du Grand Prix MotoGP du Portugal 2023 à Portimão a accueilli Francesco Bagnaia, Maverick Viñales et Marco Bezzecchi.
Le pilote de l’équipe Mooney VR46 Racing Team apparaît de plus en plus performant, que ce soit sur la piste ou devant une assemblée de journalistes, en y montrant une franchise et une maturité certaines…
Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
Marco, le weekend n’a pas été facile avec une chute
vendredi et une autre pendant le Sprint, mais tu as réussi à
rebondir à la perfection. Tu dois en être très
heureux…
Marco Bezzecchi : « Oui
je suis très heureux, c’est sûr. C’est toujours bien de faire de
bons résultats. Honnêtement, ici, je ne m’y attendais pas parce que
c’est une piste où je n’ai jamais été très rapide, en Moto2 ou les
années précédentes. L’année dernière, j’ai également été très lent,
mais j’ai progressé cette année et je suis très heureux. La course
a été fantastique ! J’ai pu passer Jack, ce qui, je pense, a été la
clé pour le podium parce qu’à partir de ce moment-là j’ai pu faire
mon rythme et m’échapper du groupe derrière moi. J’ai essayé de
rattraper Maverick mais il était un peu plus rapide que moi,
surtout à la fin. Mais quoi qu’il en soit, cela m’a donné la
possibilité de m’échapper pour avoir une bonne avance pour
finalement décrocher ce podium. »
Vous étiez bien placé quand il y a eu l’accident entre
Marc Márquez et Miguel Oliveira : Pouvez-vous nous dire ce que vous
avez vu ?
« Honnêtement, je n’ai pas vraiment compris où ils ont freiné
ou quoi que ce soit parce que je n’étais pas assez près. J’ai vu
Marc parce que ses couleurs sont plus faciles à voir, il est orange
et rouge, donc je l’ai vu louvoyer un peu et j’ai dit « Non !
À coup sûr ça va être difficile » (rires). Mais vous savez, ce
virage est un sacré bâtard, parce que vous venez de freiner cinq
mètres plus loin et immédiatement vous déstabilisez la moto et vous
ne vous arrêtez pas. C’est dommage d’avoir des chutes de groupe,
mais cela peut parfois arriver dans certaines courses. »
Quelle différence y a-t-il entre la moto dont tu
disposes et qui a remporté le championnat la saison dernière, et la
GP21 que tu avais en 2022 ?
« Honnêtement, la spécification 2022 a été fantastique dès
le premier jour où je l’ai essayée. Il n’y a pas trop de
différence, mais cette petite différence qu’a la moto m’apporte
beaucoup de confiance, en particulier au freinage qui est un
domaine dans lequel j’ai encore besoin de progresser. Mais quoi
qu’il en soit, je dois encore apprendre à connaître un petit peu
mieux la moto, essayer de mieux comprendre ses limites, mais pour
le moment ça se passe bien. Évidemment, Pecco a fait un bon travail
avec la moto et il continue à faire un bon travail, donc j’espère
être rapide comme ça plus souvent. »
Comprenez-vous pourquoi Joan Mir a été pénalisé hier et
Luca Marini ne l’a pas été ?
« Je ne sais pas. Pour moi, Enea était un peu plus à
l’extérieur, comparé à Fabio, donc Luca était davantage déjà à
l’intérieur : il était déjà presque devant. Si vous regardez avec
les Onboard, je ne sais pas qui était le pilote, mais vous voyez
Álex Márquez doubler lui (Maverick Viñales) et Enea très au large
avec Luca quasiment devant, ou à son niveau. Maro a chuté mais
c’était un peu différent d’avec Joan et Fabio. C’est quelque chose
qui peut arriver. Je pense aussi que Mir a été malchanceux. Pour la
pénalité, demander leur : Je ne veux rien dire. »
Cette année, un minimum de pression est obligatoire dans
le pneu avant : Cela change-t-il le feeling et cela vous
oblige-t-il a partir avec plus de pression ?
« Nous avons beaucoup travaillé là-dessus durant les tests
hivernaux car nous savions qu’il serait important d’essayer
d’éviter ce problème. Honnêtement, il est très difficile de piloter
quand la pression monte et aujourd’hui, je pense que j’ai fait la
différence dès que j’ai dépassé Jack, car mon pneu grimpait comme
l’enfer. Oui, vous pilotez bien mieux quand il n’y a personne
devant vous, mais je ne suis pas ici pour faire la moindre règle :
S’ils ont fait ça, c’est OK pour moi. »
Le Grand Prix est supposé être plus calme que le Sprint,
pourtant les premiers tours ont été semblables. Y a-t-il une
différence ?
« Pour moi, il y a aussi autre chose qui peut apporter une
sorte d’agressivité ou ce genre de problème : C’est que nous avons
fait un test ici, il y a une semaine, puis tout le weekend, donc
tout le monde très rapide, donc le groupe est gros et c’est
davantage risqué. Bien sûr, l’approche de certains pilotes doit
changer, mais je ne veux rien dire à ce sujet car tout le monde est
agressif, moi aussi ! C’est normal, c’est un sport où vous devez
être agressif et il est bien sûr difficile de trouver l’équilibre
entre agressivité et erreur. Mais en ayant eu le test, avec plus de
temps pour travailler sur la moto, davantage de temps pour être
fort, tout le monde est fort ! Lors d’un weekend normal, vous voyez
cinq ou six pilotes qui sont bien plus compétitifs sur le rythme.
Il y en a plus en ce qui concerne le chrono, mais pour le rythme,
vous voyez Pecco, Maverick, Aleix, Fabio, les top pilotes, Enea…
dans un weekend normal. Avec le test, tout le monde peut être
proche. »
Pensez-vous que la sanction infligée à Marc Márquez est
suffisamment sévère ?
« Je suis d’accord (avec ce que Maverick Viñales vient de
dire). Évidemment, il ne l’a pas fait exprès : Il a commis une
erreur. C’est comme ça. Bien sûr, la prochaine fois il saura
comment freiner. Enfin, je ne sais pas comment dire : A coup sûr,
il ne refera pas la même chose. »
Vous êtes venu ici cet hiver avec Valentino Rossi pour
vous entraîner avec une moto normale : Cela vous a servi
?
« Bien sûr, piloter aide toujours. Rester sur la moto est
toujours bon, toujours bien. Également parce que nous nous
entraînons beaucoup à la gym, et c’est très ennuyeux à la fin de la
pré-saison. Venir ici a été fantastique et nous avons également
pris beaucoup de plaisir à rester ensemble avec Vale. Mentalement,
c’était fantastique ! Et bien sûr, pour le pilotage, j’ai très bien
piloté comparé à ma dernière fois ici : J’ai vu Pecco, j’ai vu
Luca, c’était très bien pour moi et je suis sûr que cela m’a aidé
un peu car ce n’était pas un circuit où j’ai été particulièrement
rapide. Je ne sais pas si aujourd’hui j’ai été très rapide à cause
de cela, mais cela me assurément été un petit peu. »
Résultats du Grand Prix du Portugal MotoGP sur l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão :
Crédit classement : MotoGP.com