MotoGP, Portugal Portimao J1, Pecco Bagnaia (Ducati/3) est furieux : « je pense qu’il est temps pour les pilotes de faire entendre leur voix »

Pecco Bagnaia était attendu comme le grand favori pour boucler en tête ce vendredi portugais marquant l’ouverture de la saison. Mais il n’a fini « que » troisième, derrière une Aprilia et son ancien équipier Miller sur une KTM. Une péripétie pour le Champion du Monde en titre dont le centre d’intérêt était ailleurs à l’heure du bilan. Il concernait la sécurité sur le tracé de Portimao, un sujet qui le met en colère. Il veut visiblement agir et appelle ses collègues à donner de la voix après l’accident de Pol Espargaró qui s’en sort certes bien mais pas indemne pour autant. Demain, samedi, risque d’être tendu avec les officiels…

Pecco Bagnaia n’a pas beaucoup commenté sa P2 et notamment ses deux pannes d’essence alors qu’il attaquait le chrono. « J’ai manqué d’essence je m’améliorais, mais l’important c’est d’être dans le Top 10. J’avais auparavant pris un gros risque dans le virage 1, j’étais sur le point de chuter mais j’ai réussi à me rattraper ». Et encore heureux, car d’autres n’ont pas eu cette chance, à l’instar d’un Pol Espargaró qui a été évacué à la civière et se retrouve ce soir à l’hôpital avec des blessures qui auraient sans doute pu être plus graves, mais qui ne sont pas pour autant anodines.

Pour Bagnaia, mais pas seulement, c’est l’accident de trop… « Je suis très en colère contre la sécurité de cette piste car nous demandons les mêmes choses depuis quatre ans et nous n’avons toujours pas atteint un point » souligne l’officiel Ducati. « La première fois que nous étions ici, lors de la promenade sur la piste, j’ai envoyé un message à Franco Uncini pour lui dire que le gravier était trop gros et n’avait pas la forme qu’il a habituellement. L’année dernière, tout le monde se moquait de moi quand je suis retourné au box avec le gravier, mais rien n’a changé jusqu’à ce que Diggia chute au test ».

Pecco Bagnaia donne rendez-vous aux officiels : « nous allons leur demander des choses, nous verrons ce qu’ils nous diront et par conséquent ce qu’il faut faire« 

« Je pense que c’était trop tard, car déjà après la chute de Martin, il était assez facile de comprendre que c’était un problème. Et maintenant encore. Vous ne pouvez pas simplement faire des changements comme ils l’ont fait. Je crois qu’ils ont eu le temps d’intervenir et c’est quelque chose dont on parlera en commission de sécurité » assure-t-il. Et avec cette détermination affichée qui plus est : « je pense que nous tous, pilotes, il est temps de se faire entendre, car un virage sans airfence est quelque chose d’incroyable. Par rapport aux essais, la situation s’est certes améliorée, mais cela ne suffit pas. À mon avis, il y a plus de choses à considérer pour l’avenir, car c’est une piste où le gravier est un problème et un changement doit être envisagé ».

Il précise : « nous allons essayer de demander ça, nous verrons ce qu’ils nous diront et par conséquent ce qu’il faut faire ». Pecco Bagnaia fixe tut de même un délai : « ils devront certainement résoudre tout ça avant l’année prochaine, car ils auront le temps. Mais aussi pour demain, je pense qu’ils ont des airfence supplémentaires. Honnêtement, c’était aussi notre erreur car nous n’avions jamais demandé leur installation auparavant. Il faut faire attention à tout, mais j’étais plus concentré sur le gravier ». Une conclusion qui montre à quel point le Champion du Monde est humble, car des gens compétents sont sensés éviter que ces manquements à la sécurité arrivent…

Résultats de la P2 du Grand Prix du Portugal MotoGP sur l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão :

Crédit classement : MotoGP.com