La dernière conférence de presse en prélude au Grand Prix MotoGP du Portugal 2023 à Portimão a accueilli Luca Marini, Johann Zarco, Jack Miller et Joan Mir.
La semaine dernière, le pilote Pramac a terminé 2e du dernier test sur ce circuit et aborde ce week-end avec une nouvelle approche…
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
Johann Zarco : « Ce serait bien de commencer la saison en se battant dans le top 3. Clairement, Portimão est un bon circuit car j’ai de bons souvenirs ici et j’ai fait de bons résultats. En plus, lors du dernier test, nous avons travaillé samedi et dimanche, et le dimanche j’ai décidé de me concentrer un peu plus sur le chrono : faire un bon chrono et terminer deuxième était très bien pour la confiance. J’ai alors passé une bonne semaine de repos à la maison pour avoir la meilleure énergie possible pour ce week-end. Le test en Malaisie, plus Portimão, 5 jours où j’ai essayé de changer un peu mon approche sur la Ducati pour être en mesure de mieux utiliser mes points forts et mon style de pilotage. J’ai également essayé de m’adapter à la moto et nous essayons maintenant d’avoir une meilleure adaptation de la moto à mon style de pilotage afin d’être davantage naturel en pilotant. Et quand les choses se mettent en place, les chronos viennent aussi et c’est également une opportunité de mieux se battre en course si vous vous sentez plus à l’aise. C’est donc l’objectif et nous devons maintenant voir comment, avec les autres pilotes autour, je peux me battre et conserver ma position. »
Vous avez dit que vous souhaitiez vous rapprocher du
niveau de Francesco Bagnaia : Que devez-vous améliorer
?
« Si vous prenez seulement un point de vue technique du style
de Pecco, il est super fort au freinage, donc vous pouvez essayer
de vous concentrer énormément sur le freinage et c’est ce que j’ai
fait. Mais alors, je n’étais pas très à l’aise et je n’avais pas un
très bon feeling sur la moto. Donc maintenant, j’essaie de changer
un peu : Je veux d’abord me sentir bien, puis voir si je suis
suffisamment fort pour doubler des pilotes au freinage, ou au moins
être fort et ne pas me faire doubler. C’est le genre de changement
que je veux faire. Je pense que Pecco est le meilleur exemple car
il est vraiment régulier, c’est le champion du monde, et ce que je
peux voir le plus, c’est la façon dont il est super fluide avec la
moto. C’est vraiment beau et et c’est pourquoi c’est le bon exemple
en ce moment. »
Pensez-vous que, dans votre quatrième saison avec
Ducati, vous êtes plus proche que jamais de votre première victoire
en MotoGP ?
« Oui. Je pense qu’en 2021, j’ai été très proche de la victoire
à plusieurs reprises. Je n’ai pas pu remporter de victoire mais
j’ai fait de bons podiums et de belles deuxièmes places, et j’ai
été régulier durant toute la saison. Clairement, tout le monde me
dit que je dois gagner, et je le veux aussi : Ce n’est pas que je
ne veux plus gagner de course. Mais c’est pourquoi, comme je n’ai
pas pu le faire les années précédentes, je me suis dit que je
n’avais quasiment rien à perdre et que j’allais changer des choses
afin d’être davantage naturel. Et si je peux encore le faire, je
pense que j’ai des chances d’attraper une victoire. »
Que pensez-vous des courses Sprint ?
« Le plus gros point d’interrogation, c’est comment fêter une
victoire le samedi et être quand même compétitif le dimanche
(rires). J’espère que ce sera le plus gros soucis du team.
»
Vous retrouvez cette année votre ancien chef d’équipe
Massimo Branchini. Comment cela se passe-t-il en MotoGP
?
« C’était vraiment bien de le rencontrer de nouveaux après sept
ans et le deuxième titre en Moto2. C’est clairement quelqu’un avec
qui j’ai travaillé pendant de longues années en Moto2 et obtenu de
bons résultats. En venant en MotoGP dans le giron Ducati, cela aide
à avoir une autre vision sur ce que nous faisons, et comme quelque
part j’étais en quelque sorte bloqué, c’est bien d’avoir une vision
générale différente. Et avec toute son expérience, il peut
assurément donner quelques conseils. Quant à toutes les choses
nouvelles qu’il doit sans doute découvrir et apprendre avec la
Ducati, il reçoit un soutien complet de tous les ingénieurs, car il
y a un personnel incroyable chez Ducati qui travaille sur tous les
détails de la moto. Il a un soutien complet de leur part, donc il a
vraiment une grosse expérience de beaucoup de choses, puis pour les
détails il reçoit le soutien de tous les garçons chez Ducati. Pour
le moment, nous prenons du plaisir et nous voulons avoir ce
contrôle de plus en plus durant toute la saison. »
Voyez-vous Francesco Bagnaia comme un adversaire comme
les autres, ou comme un leader naturel chez Ducati, sans forcément
de consignes d’équipe ?
« Quand vous commencez la saison, il n’y a pas du tout de
consignes d’équipe et aucun pilote n’a ce feeling qu’il est le
leader et que nous devons être derrière lui. Lors du test, si vous
regardez simplement le classement, oui, mais vous n’avez pas ce
feeling car nous voulons tous saisir notre chance. Quoi qu’il en
soit, chez Ducati, il y a la VR46, Bezzecchi, Marini et Pecco, qui
sont habitués à travailler ensemble, et vous pouvez voir et sentir
qu’ils sont très forts et habitués à être très compétitifs pour se
battre sur la piste, tout en étant très amicaux en dehors de la
piste.
Donc pour le moment, rien, et nous espérons… Nous verrons en
fin de saison qu’elle peut être la situation, mais pour le moment
c’est la dernière des pensées que nous avons. »