Immanquablement Marc Marquez a été la grande vedette de la conférence d’avant Grand Prix à Portimao. Il faut dire qu’on ne l’avait pas vu à pareille fête depuis juillet de l’an passé, et d’ailleurs jamais dans la cadre strict imposé dans ce monde d’après. On l’a vu heureux avec même une pointe d’émotion. Et même là, il a semblé reprendre ses marques…
« Je sens des papillons dans mon estomac. Ne vous attendez à rien ce week-end, je ne serai plus le même qu’avant » Marc Marquez a commencé fort son intervention, exprimant ainsi sa joie et son humilité face à l’événement qui l’attend. Et il insiste sur cet état d’esprit en mentionnant ses objectifs : « bien se sentir sur la moto. J’ai l’impression d’être au premier jour d’école, quand tu es nerveux et que tu te dis que j’y vais ou je n’y vais pas ? Je suis content d’être ici, c’est une sensation étrange que je n’ai pas ressentie depuis 2008, dès la première course du Championnat du Monde. Demain c’est sûr que tout sera comme avant, mais je suis humain et j’arrive après des mois difficiles, c’est normal d’être si excité ».
« J’ai toujours été optimiste mais aussi réaliste ces derniers mois, il y avait aussi le risque de ne jamais revenir sur une MotoGP. J’en étais conscient, mais je n’ai jamais abandonné, j’ai continué à travailler. Je n’ai pas d’objectif pour ce week-end, je suis ici pour faire de la moto, je peux terminer dernier ou premier en FP1 » assure-t-il. « Je ne suis pas encore à 100%, j’ai besoin de comprendre comment sont les conditions du bras, nous verrons. Piloter comme avant ? Il y avait le doute de ne pas pouvoir le faire. Nous sommes tous optimistes, je remercie tout le monde pour le soutien ».
Marc Marquez : « j’avais tort, je l’ai reconnu »
« Nous verrons comment mon bras réagit, mais tant que je ne serai pas en piste, je ne pourrai pas le dire. Le mieux aurait de faite un test privé mais nous n’avons pas eu cette opportunité… Les médecins et moi nous sommes sentis prêts, c’était une décision unanime. Au Qatar, la décision était plus oui que non, mais ce n’était pas unanime, nous avons donc décidé d’attendre » rappelle l’octuple Champion du Monde.
Il termine : « j’aurai le temps plus tard de me mettre la pression, pour l’instant je n’ai plus qu’à penser à me remettre en selle. Je m’attends à trouver des rivaux très compétitifs, toutes les motos sont d’usine, le niveau est vraiment élevé. Ce que j’ai appris est simple : de nombreuses courses nous attendent mais nous n’avons qu’un seul corps, il faut être patient et se reposer quand c’est nécessaire. J’avais tort, je l’ai reconnu ». Le Marc Marquez du monde d’après est arrivé.
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