MotoGP, Portugal J3, Pecco Bagnaia (Ducati/Ab) : "quand un pilote devant vous avec lequel vous vous battez sort large, qu'est-ce que vous voulez faire ? Le dépasser à nouveau"

Pecco Bagnaia a accueilli le jugement des officiels sur l’incident avec Marc Marquez avec philosophie, malgré son irritation palpable pour un deuxième Grand Prix sans point, répétant le scénario de l’année précédente lorsqu’il avait chuté de la deuxième place en Argentine…

« Avant la course, j’étais confiant, car mes sensations étaient bonnes hier et ce matin. J’avais une meilleure adhérence et je me sentais de plus en plus à l’aise » commente Pecco Bagnaia. « Je m’étais préparé à attaquer, à essayer de contrôler les pneus », confie Bagnaia. Mais dès le départ, il a rencontré des difficultés : « je m’attendais à être plus rapide. Les leaders étaient simplement trop véloces pour moi. J’ai tenté de gérer la situation, notamment les pneus, mais c’était compliqué ».

Le double champion du monde raconte sa lutte avec Pedro Acosta et Marc Marquez : « Pedro était clairement plus rapide. Et quand Marc est arrivé, il a tenté un dépassement mais est sorti large. J’ai essayé de couper sa trajectoire, mais nous avons fini par entrer en collision. Ça m’énerve, mais c’est comme ça. C’est un incident de course, on passe à autre chose ».

**Pecco Bagnaia : « cela m’énerve car je finis sans point »**

Avec un retard au championnat de 23 points sur Jorge Martin, le vainqueur à Portimao, Bagnaia exprime sa frustration : « cela m’énerve car je finis sans point. L’année dernière, c’était à cause d’une erreur de ma part. Cette année, c’est dû à un incident de course. Avec encore 38 courses à disputer, le championnat est long. Mais je m’attendais à plus de constance dans les résultats et à ne pas commencer avec zéro point comme l’an dernier ».

Il réfute l’idée que sa tentative de dépassement sur Marquez était risquée : « quand quelqu’un devant vous sort large, vous essayez naturellement de le dépasser à nouveau. Ce n’était pas risqué pour moi ».

Pecco Bagnaia explique également ses difficultés pendant la course, particulièrement dans les virages à gauche : « je perdais du temps dans les virages 4 et 5, environ 0,2 seconde à chaque virage. C’était difficile de suivre les leaders, d’essayer différentes trajectoires sans aller trop large. Nous devons comprendre pourquoi ».

Enfin, il mentionne des problèmes de « chatter » à l’arrière dès le septième tour, un souci déjà signalé par les pilotes GP24 cette saison…