La conférence de presse tenue à l’issue du Grand-Prix MotoGP du Portugal, sur l’Autodrome International de l’Algarve à Portimao, a réuni Jorge Martin, Enea Bastianini et Pedro Acosta pour répondre aux diverses questions des journalistes.
Pedro Acosta s’est particulièrement illustré pendant le GP, en dépassant sans coup férir Brad Binder, Marc Marquez et Francesco Bagnaia, pour monter finalement sur le podium après la chute de Maverick Vinales dans le dernier tour. L’unique rookie de cette saison 2024 déchaine l’enthousiasme mais garde la tête froide…
Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
Mesdames et Messieurs, bonjour et bienvenue à la conférence de presse d’après course à la fin d’un Grand Prix Tissot du Portugal incroyable et palpitant ici sur le circuit international de l’Algarve. Nos trois premiers pilotes, menés par le vainqueur de la course et le nouveau leader du championnat du monde, Jorge Martin pour Prima Pramac Racing, la première victoire dominicale de Jorge depuis cette superbe place en Thaïlande en Octobre dernier. Deuxième très proche, il l’a pressé jusqu’au bout, le pilote de l’équipe Ducati Lenovo, Enea Bastianini. Un grand week-end pour Enea Bien sûr, après sa pole position d’hier. Et marquant l’histoire, il s’agit du pilote Red Bull GASGAS Tech3, Pedro Acosta, qui n’a que 19 ans. Il est le troisième plus jeune pilote de l’histoire de la catégorie reine à monter sur le podium. Vous avez fait une course incroyable aujourd’hui, Pedro. Félicitations à vous trois, messieurs.
A l’issue de la conférence de presse d’aujourd’hui, il est difficile de croire qu’il s’agit d’un débutant, il monte sur le podium dès sa deuxième course en MotoGP. Vous avez dépassé Brad Binder, vous avez dépassé Marc Marquez, vous avez dépassé le champion du monde Pecco Bagnaia, sur le podium à la 3e place. Comme nous l’avons dit, c’est le troisième pilote le plus jeune de l’histoire de la catégorie reine à faire ça. Quelles sont vos émotions en ce moment après cette incroyable course ?
Pedro Acosta : « On peut être heureux, on peut être heureux ! Je veux dire, rappelez-vous que vendredi après-midi, je n’étais pas en Q2. C’était le premier week-end compliqué pour nous parce que c’était un nouveau circuit pour nous avec une MotoGP. Imaginez que le premier jour du shakedown, j’étais assez loin de Pol et de Dani. La direction est beaucoup plus facile, vous savez, ils gèrent ma tête de manière super sympa. Je sais que je ne suis parfois pas la personne la plus facile dans un week-end de course. Je suis très heureux, car vous ne pouvez pas imaginer tout le travail qu’ils font l’après-midi et la nuit. Tous les matins, au réveil, j’ai une vingtaine de messages dans le téléphone de mes données et aussi de mon chef d’équipe, avec beaucoup de choses à améliorer ou beaucoup de choses à vérifier. C’est pour ça que je suis super heureux, super heureux de ce week-end. »
Vous avez parlé après la course entre vous, avant de
monter sur le podium, et vous avez évidemment vu l’incident entre
Pecco et Marc. J’aimerais connaître votre opinion, et j’ai une
autre question pour vous, Pedro. Nous vous avons vu remonter vers
l’avant. Quand avez-vous pensé que vous pouviez au moins entrer
dans le top 5 ou le top 4 ?
« Eh bien, au final, j’avais de la vitesse. Je veux dire
que cette situation est tout à fait normale pour moi, avec un
réservoir plein et de nombreux tours à faire. Pour l’instant, la
course de sprint est assez difficile, parce que vous voyez ces gars
partir à fond dès le début et se soucier de rien, vous savez, et
j’ai quelques problèmes avec le petit réservoir, mais de toute
façon à la fin j’étais très à l’aise avec la moto dans les deux
courses, comme au Qatar, pour faire des dépassements. C’est une
sensation très familière, vous savez, depuis l’époque de la Moto3
et de la Rookies Cup, avec le pneu avant. C’est pour cela que je ne
me suis pas concentré sur le top 5, mais sur la façon dont la
course s’est déroulée, sur la façon dont je devais économiser les
pneus, parce qu’au Qatar, on a vu que j’avais beaucoup de mal en
fin de course. J’ai aussi essayé de copier les mouvements de Pecco
sur la moto, parce qu’il est l’un des meilleurs pour économiser les
pneus le dimanche. Je suis heureux d’avoir pu apprendre beaucoup de
choses derrière lui. »
Pedro, avez-vous eu du chattering aujourd’hui ou hier
?
« Eh bien, un peu de vibration avec le medium, mais hier
je pense que j’ai besoin de comprendre beaucoup plus quand je mets
le hard à l’avant et le soft à l’arrière, parce que cela me crée un
peu de patinage, et je n’étais pas super à l’aise. Mais oui, à la
fin nous devons comprendre que c’était la première fois que
j’utilisais ces gommes. J’ai besoin de temps pour comprendre toutes
ces choses. Mais oui, un peu aujourd’hui, mais au Qatar ce n’était
pas comme ça, donc cela dépend du jour. »
Pedro, vous nous avez dit il y a trois jours que vous
alliez apprendre de la présence de Brad et de Jack Miller.
Qu’avez-vous appris aujourd’hui en étant derrière eux et en les
dépassant ?
« Eh bien, j’ai juste penser à les dépasser, je n’ai pas
eu le temps de réfléchir. Pour être honnête, j’ai beaucoup appris
de Pecco en voyant comment il bougeait son corps et comment il
jouait avec l’angle de la moto. Mais à propos de KTM, je veux dire
que c’est assez compliqué de comprendre quelque chose derrière eux,
dans une course, en mode course, parce que parfois, avec le vent et
les turbulences, votre tête bouge et vous n’êtes pas concentré à
100% pour voir les trajectoires et pour voir comment ils jouent
avec la moto. Mais c’est vrai, comme je l’ai dit hier, nous avons
peut-être perdu beaucoup dans les virages 4 et 5, et ensuite dans
les virages 5 et 6. Et aujourd’hui, voir Pecco jouer avec la moto
et avec le corps m’a aidé à comprendre comment piloter pendant la
course. »
Résultats du Grand Prix du Portugal sur l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão :
Crédit classement : MotoGP.com
