Ce dimanche 24 avril 2022, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis l’Autódromo Internacional do Algarve à Portimão au terme du Grand Prix du Portugal.
Après avoie obtenu la pole position vendredi, le pilote français a fait une course très solide, avec un très beau premier virage et surtout une belle résistance à la pression, face à Joan Mir, Jack Miller puis Aleix Espargaró. Seul son compatriote semblait inatteignable…
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Johann Zarco : « Je suis clairement très heureux car la pole position hier m’a donné hier un premier cran de bonheur et aujourd’hui la course a été très bonne. J’ai perdu du temps au départ mais j’ai pu voir que je me sentais assez bien sur les freins, donc ça m’a donné une assez bonne confiance, et j’ai immédiatement essayé de reprendre les positions perdues. Donc quand j’ai doublé Álex Márquez puis Jack Miller, je pense que c’était le moment clé de la course pour moi, parce que alors troisième, je me sentais bien derrière Joan Mir, mais pas suffisamment pour éventuellement penser à rattraper Fabio. Il était trop fort, donc c’était mieux de rester derrière Joan Mir, et de garder ma concentration derrière lui. Puis, quand Jack Miller est revenu, j’étais content d’avoir pris la décision de prendre la deuxième place, parce que je savais qu’ils s’étaient percutés, donc j’ai peut-être évité un gros accident de cette façon en étant deuxième. J’ai eu un peu peur à la fin aussi, avec Aleix Espargaró, parce qu’il vit un bon moment de sa carrière et je sais qu’il peut être fort à la fin. J’ai pu conserver suffisamment d’énergie pour donner une petite poussée supplémentaire dans le dernier tour, et cela a été suffisant pour prendre les 20 points. »
Pensez-vous que les circuits européens sont une autre
phase du championnat et à quoi vous attendez-vous à Jerez
?
« Désolé car nous sommes vraiment impressionnés
par la chute (en Moto2). J’espère vraiment que personne n’est
blessé. Cela semble le cas et c’est le plus important.
Je dirais que je ne suis pas d’accord. Je comprends quand on
pense que l’Europe être un nouveau départ qui permet de voir qui
est fort et qui a davantage des problèmes dans les courses. Mais
cette saison, il y a trop de pilotes prêts pour le podium : même
moi ce weekend, dans ces conditions, je ne pouvais pas m’attendre à
une course solide comme celle-là. Je fais donc partie de ces
garçons qui espèrent gagner et ont une chance de gagner, ou bien
sûr d’être sur le podium, et ainsi cela rend le championnat très
dur pour chacun. Mais ici, celui qui a vraiment montré qu’il a le
rythme et qui a récupéré sa position de leader, c’est Fabio ! Et il
l’a fait à la perfection, mais ce n’est pas vraiment à l’image du
début de l’Europe, c’est simplement parce que nous sommes ici à
Portimão où il a fait une course fantastique l’année dernière, et
il a pu la refaire maintenant. Personnellement, je retiens le
positif et j’essaie de continuer à améliorer ce feeling car la
Ducati fonctionne bien mais nécessite encore parfois de faire face
à tout. Donc quand nous, et je dis nous car nous sommes huit
pilotes et tous comptent pour Ducati, quand nous exploiterons
réellement bien le potentiel, je pense que nous pourrons mettre
plus de Ducati en tête. »
C’est la deuxième fois qu’on assiste à un doublé
français. Que ressentez-vous ?
« Partager le
podium à Fabio, et par-dessus tout quand il s’agit d’une victoire
et d’une deuxième place française, c’est très très bon ! Comme je
l’ai dit, je suis heureux d’entendre l’hymne national français mais
c’est toujours Fabio qui fait résonner cet hymne français et je
suis seulement là pour le chanter (rires). Mais c’est mieux que
rien et c’est un très bon moment, car comme je l’ai déjà dit
l’année dernière, nous avons dix années de différence avec Fabio
donc voir un Français gagner… Je dois repartir un cran en arrière,
regarder ma propre situation et être heureux pour notre pays qui
n’a pas comme en Espagne de nombreux garçons devant. Quand il
s’agit d’une victoire française, nous devons l’apprécier, et quand
je suis deuxième, je suis encore plus heureux. S’il gagne et que je
suis peut-être 5e ou 10e, je suis heureux pour lui mais très triste
pour moi, mais comme aujourd’hui je ne peux pas être triste,
également parce que si je considère seulement cette journée, il a
été incroyable grâce à son rythme, immédiatement dès le premier
tour. Nous devons parfois accepter quand quelqu’un signifie
« c’est à moi ! ». »
Vous faites ce doublé le jour de l’élection en France.
Allez-vous demander au futur président un bonus pour représenter de
cette façon la France ?
« Concernant la politique,
je pense que c’est mieux de ne pas en parler. Nous suivrons
seulement cela comme tout le monde. »
En regardant les datas des autres pilotes Ducati, où
devez-vous vous améliorer pour être un meilleur pilote cette année
?
« J’essaie d’améliorer les freinages car c’est
le point fort de la Ducati, et l’année dernière Pecco l’utilisait
vraiment, vraiment bien. Et je progresse dans ce domaine, ce qui
est bien. Mais comme on peut voir, cela dépend des circuits
:parfois, c’est un autre pilote qui prend l’avantage et quand on
analyse les datas c’est quasiment rien. Mais quasiment rien pendant
15 virages, cela fait beaucoup à la fin du tour, est encore plus à
la fin de la course. Mais oui, essayer de bien utiliser le point
fort de la moto, et quand vous le comprenez, les résultats peuvent
venir. »
Résultats du Grand Prix du Portugal MotoGP sur l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão :
Crédit classement : MotoGP.com