MotoGP Portugal J2, Marco Bezzecchi (Ducati Q6/S11) explique ce qui ne va pas et pourquoi ça pourrait durer

Marco Bezzecchi va mieux au Portugal, certes, mais il est encore loin du compte. Rappelez-vous l’année passée ; fort de victoires le samedi comme le dimanche, il a prouvé qu’il était de ceux qui pouvaient prendre part à la bataille pour le titre mondial. Depuis les essais hivernaux, en revanche, l’Italien connaît toutes les peines du monde pour s’approprier cette Desmosedici GP23, bien moins docile que la GP22 – au moins selon lui. Son Sprint à Portimao, encore entaché par une erreur humaine au départ, n’arrange rien à la situation difficile. Mais il y a de l’espoir.

Pas facile de passer de top-pilote désiré par les meilleures équipes – dont Pramac Racing, à « simple » prétendant au top 10. Il faut garder patience, certes, car les occasions viendront. Bezzecchi n’a pas perdu tout son talent en quelques mois. Mais en attendant, c’est difficile. Presque à son grand étonnement, la journée commençait parfaitement bien avec une sixième place en qualifications. « je suis content de ce que nous avons fait en qualifs’, l’écart avec les leaders par rapport au Qatar est très faible ». Sous les spotlights de Lusail, il s’était même fait battre par son coéquipier Fabio Di Giannantonio.

Puis, sur le format court, le destin n’était pas de son côté. Dommage, car il apprécie cette piste où il figurait sur le podium l’an passé. « En course, cependant, j’ai commis une erreur dès le départ, j’ai eu du mal avec l’embrayage, la moto a beaucoup roulé et j’ai perdu de l’accélération. Malheureusement, c’est vraiment difficile de récupérer sur le Sprint » confiait-il à l’issue de cette deuxième journée.

S P R I N T⚡️@Marco12_B #PortugueseGP #PertaminaEnduroVR46RacingTeam #MotoGP #MB72 #VR46 pic.twitter.com/79saiypiVu

— Pertamina Enduro VR46 Racing Team (@VR46RacingTeam) March 23, 2024

Garder la tête froide

Outre ces difficultés ponctuelles, un mal latent persiste ; le manque de confiance en la machine. « Malgré le pas en avant, je n’ai toujours pas la confiance que j’avais l’année dernière en pilotage. Avec le pneu medium à l’arrière, demain, je pense que ça sera mieux. Nous ne sommes pas loin en terme de rythme. » C’est aussi intéressant qu’inquiétant. Car ce manque de confiance le fait logiquement glisser dans la hiérarchie des pilotes Ducati. « Diggia » s’en sort sur la GP23, comme Alex Marquez – plus ou moins, mais surtout, beaucoup moins bien que Marc Marquez. Attention à la spirale négative, qui a déjà ôté les chances de plus d’un pilote avant lui.