Pol Espargaró a découvert le tracé de Portimao avec sa KTM RC16 et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a arpenté un autre monde que celui effleuré avec une Honda CBR de série au cours d’un test. Ses mots sont forts et sincères, et elles expliquent pourquoi de grandes icônes se sont retrouvées si bas au classement général. En attendant, il faut en avoir pour relever le défi portugais. La preuve…
Pol Espargaró est heureux de cette huitième position au terme d’une première journée à Portimao éprouvante. Il fallait maîtriser ce tracé vallonné volontiers comparé à un vertigineux tobogan avec une MotoGP, elle-même difficile à dompter. Les conditions étaient heureusement idéales. Celui qui rejoindra le team Repsol Honda dans quelques jours raconte son expérience, pour le moins intense !
« C’était amusant », respire profondément le Catalan. « Je veux dire, la piste est physiquement exigeante et aujourd’hui c’était aussi exigeant pour l’esprit. Il y a quelques endroits où j’ai eu des problèmes. Il y a des virages rapides, puis des points de freinage très durs ». des propos qui interpellent pour un pilote connu pour sa générosité au guidon.
« C’est différent de tout ce que nous savons »
Alors il précise : « c’est aussi très exigeant pour la configuration ici. Nous avions quatre pneus pour l’avant et l’arrière. La boîte de vitesses doit également être réglée, c’était assez désordonné, croyez-moi. En fin de compte, c’était vraiment bien. Surtout avec les pneus de course. Demain, c’est déjà samedi. C’était bien que nous ayons eu plus de temps ici pour jouer avec les pneus de course ».
Espargaró tente une comparaison, mais il finit par avouer que Portimao est assez unique en son genre… « Le Mugello est similaire aussi, avec beaucoup de vitesse, des bosses et aussi un endroit où l’adrénaline est extrêmement élevée lorsque vous revenez au box. Mais Portimao est différent de tout ce que nous savons. Nous savons autrement. Les courbes partout et la limite. Pour un pilote de MotoGP, quelque chose comme ça est très stressant. C’est difficile d’apprendre cette piste et c’est super stressant. Ensuite, il y a le choix des pneus, la configuration de la boîte de vitesses, l’électronique et bien plus encore ». De quoi en faire perdre le latin à certains…
MotoGP Portimao J1 : chronos