En ce vendredi 20 novembre, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis l’Autodrome de l’Algarve à Portimão au terme de la première journée du Grand Prix du Portugal.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).
Fabio Quartararo : « C’était amusant ! Au final, je peux dire que je me suis amusé ici. La piste est fantastique, avec ses descentes et ses montées, donc c’était vraiment bien. Je suis impressionné par mon chrono final car je ne dirais pas que nous étions perdus, mais nous avons fait beaucoup de changements. Nous avons essayé différentes boîtes de vitesses, un bras oscillant en carbone, un amortisseur arrière, des réglages : beaucoup de changements aujourd’hui, mais finalement les trois derniers tours ont été positifs donc je suis heureux. »
Hier, vous avez dit que vous deviez également travailler sur vous-même. L’avez-vous fait et aurez-vous un coach l’année prochaine ?
« Je n’aurais pas de coach l’année prochaine et je veux travailler sur le côté émotionnel, sur la moto, dans le box et en dehors du box, simplement pour avoir moins d’émotions. Je pense que cela sera très important l’année prochaine également pour fournir de meilleurs commentaires à mon chef d’équipe et à mes ingénieurs. Car vous savez, quand vos émotions sont trop fortes, vous êtes juste sur la moto, cela ne fonctionne pas et vous ne savez pas vraiment d’où ça vient. Je pense donc qu’il sera vraiment important de travailler là-dessus, puis nous verrons, mais pour le moment je pense que nous devons travailler là-dessus. »
Vous dîtes que vous avez dû travailler sur la boîte de vitesses. Avez-vous pu utiliser les réglages fournis par Jorge Lorenzo ?
« Nous avons utilisé des choses plutôt différentes mais nous avions au moins une base, ce qui était important. Mais dans certains virages, presque tous les virages lents, nous avons utilisé le rapport supérieur. C’était important mais notre base n’était pas mauvaise, mais au final, entre la FP1 et la FP2, nous n’avons pas vraiment eu la chance de changer la boîte de vitesses, mais j’avais besoin de (???) donc j’ai pris ma deuxième moto et j’ai essayé une boîte de vitesse différente, car comme je l’ai dit, c’était la seule possibilité que nous avions. Et c’était positif ! »
Vous avez beaucoup roulé avec des pneus durs. Avez-vous essayé le symétrique et l’asymétrique ? Et pourquoi n’avez-vous pas essayé le tendre ?
« Maverick a déjà été rapide avec le dur. Je pense qu’il n’y a pas une grande différence. Je me sens très bien avec le pneu avant dur, mais pour l’attaque du chrono je préfère utiliser le médium. Je me sens très bien et j’ai vu beaucoup de pilotes passer des pneus neufs, des pneus neufs, des pneus neufs, alors que finalement, nous n’avons passé qu’un pneu arrière neuf supplémentaire, et le tendre. Donc actuellement, nous sommes très bien avec tous les pneus, mais durant le troisième run de la FP2, c’était critique car j’ai essayé avec une boîte de vitesses différente et un bras oscillant différent, et je ne me suis pas senti si bien. Comme le rythme n’était pas mauvais, je pense que nous pouvons progresser, donc je suis très heureux de cette journée et je veux continuer dans cette direction. »
Et quelles sensations avez-vous avec tous les dénivelés, et passez-vous le dernier virage plein gaz ?
« Et bien, dans le dernier virage, on n’est pas vraiment plein gaz (rires) mais à la sortie, c’est vraiment fantastique car vous avez beaucoup de vitesse et je serais curieux de voir à quel point nous allons vite. Je pense que nous devons être proches des 250 km/h, toujours incliné et en wheeling : c’est vraiment une sensation incroyable ! Quant aux descentes, durant les premiers tours, quand vous êtes sur la roue arrière, vous sentez très fortement votre estomac, mais c’est vraiment bien et je pense nous avons de la marge pour progresser car la piste est très difficile. À chaque fois que vous freinez,, vous vous dites « wow, je peux freiner plus tard, plus tard, plus tard ». Et demain, il sera très important de régler ce point. »
Avez-vous des craintes concernant la course et, selon vous, qu’est-ce qui sera le plus difficile ?
« Pour moi, les références de freinage sont très difficiles car vous ne voyez rien. Il est très difficile d’avoir une référence de freinage et je pense que c’est la chose principale qui fait que nous peinons en MotoGP, car nous savons à quel point il est important d’avoir le point de freinage parfait. Dans certains endroits, vous freinez plus tôt que ce qu’il faut. Mais je pense que demain nous devrons régler ça et que tout le monde progressera, mais je crois que c’est la piste la plus difficile sur laquelle j’ai jamais piloté en MotoGP. »
Classement FP2 du Grand Prix du Portugal MotoGP sur
l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão
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Crédit classement : MotoGP.com