Andrea Dovizioso a constaté comme tous ses collègues qu’évoluer sur le tobogan portugais avec une MotoGP n’était pas une sinécure. Son expérience lors d’un stage découverte à valeur de test sur la Panigale Superleggera V4 ne lui a pas été très utile une fois au guidon de la puissante Desmosedici GP20. Mais comme toujours, il a privilégié le travail à l’instinct et cela a fini par porter ses fruits avec un classement dans le top 10. Pas de quoi pavoiser, mais on rappellera qu’il s’agit du dernier meeting entre Dovi et Ducati qui aimerait essayer de se quitter à peu près bons amis…
Andrea Dovizioso a donné de sa personne et puisé dans ses compétences pour sortir tête haute de son défi avec l ‘«Autodromo Internacional do Algarve». Un tracé de Portimao qui lui a donné une septième place vendredi, au terme des deux premières séances d’essais libres.
« Au début, je n’avais absolument aucune sensation », raconte Andrea Dovizioso. C’est pourquoi des changements majeurs ont été apportés à la configuration de sa Ducati. « Il y a de nombreux passages en montée et en descente. C’est très inhabituel et difficile à gérer, surtout avec la MotoGP. Finalement, mon ressenti n’était pas terrible non plus, mais le temps au tour n’est pas si mal. Nous devons certainement nous améliorer car tout le monde le fera samedi. Mais ça ne s’est pas trop mal passé ».
« Comme toujours, lorsque vous prenez une piste avec le MotoGP, c’est très différent des autres motos. Lorsque vous sortez sur la piste, tout semble plus petit. C’est une piste fascinante, surtout pour les spectateurs à mon avis. Quand il s’agit de piloter, pour mon style, ce n’est pas fantastique », a avoué l’Italien de 34 ans.
« Au début, c’était très difficile pour moi de tourner dans les virages. Il faut toujours être en position inclinée, partout », rapporte le toujours pilote d’usine Ducati. « Il y a de nombreux changements de direction. Vous ne pouvez pas freiner avant de tourner ou accélérer seulement après vous être relevé, vous devez toujours utiliser la pente. Le matin, je n’avais pas non plus une sensation particulièrement agréable, c’est pourquoi je n’ai pas pu freiner fort. Et si vous ne pouvez pas faire cela, en particulier avec notre moto, alors les virages seront difficiles ».
« Les trois premiers quarts du FP1 ont été une catastrophe »
« Après avoir ajusté les réglages, la difficulté suivante est restée : vous ne pouvez pas utiliser la puissance car la roue avant continue de se lever, en particulier dans les montées et les descentes. Il faut beaucoup travailler avec la moto et piloter d’une manière assez peu familière », a souligné le vice-champion du monde de ces trois dernières années.
Quel était l’esprit de Dovi après le premier tour ? « Il vaut mieux que je ne dise rien à ce sujet », dit-il en riant. « Le sentiment était misérable au début. Les trois premiers quarts du FP1 ont été une catastrophe, je n’ai pas réussi du tout. Et il n’y a eu aucun retour de la moto. Nous avons dû aller dans une direction avec le set-up auquel nous ne nous attendions pas et qui est très extrême par rapport à ce que nous avions à Valence ou auquel nous sommes habitués. Mais nous avons réussi, c’était un grand pas en avant, j’ai réalisé mon meilleur temps à la fin du FP1 sur des pneus usés ».
On rappellera que c’est Johann Zarco sur une Ducati GP19 qui a clôturé la première journée du Grand Prix du Portugal en tête. A écouter Dovizioso, le Français mérite des éloges pour cette prestation et cette performance…
MotoGP Portimao J1 : chronos