Andrea Dovizioso commencerait-il à s’agacer ? Malgré son expérience, son désir et son palmarès, il n’y arrive pas avec cette Yamaha qui l’ancre trop souvent en fond cale de grille de départ. Cette escapade à Portimao est douloureuse pour le triple vice-champion du monde de 35 ans. Il était dernier vendredi et il aurait été certainement avec la même cuillère de bois ce samedi si Nakagami n’avait pas chuté lors de la Q1. En coulisse, ça commence à gronder au point que Dovi doit se défendre…
Andrea Dovizioso a déjà dit qu’il n’était pas revenu en MotoGP après dix mois d’absence pour mettre son nom sur une grille de départ. Il jure même qu’en 2022, il veut être des protagonistes pour le titre. Mais à présent arrivé à ce nouveau Grand Prix sur une Yamaha qu’il découvre, ses propos semblent de moins en moins crédibles, audibles. Car ses résultats actuels sont bien trop décevants pour coller à un simple plan de remise en route et de mise au point. Se retrouver à un peu plus d’une seconde de la pole position, comme dans ce Grand Prix d’Algarve, c’est en effet rédhibitoire dans le MotoGP actuel.
Une situation inconfortable sur laquelle Dovi doit maintenant se justifier, et c’est assez nouveau… « Je voulais revenir tôt pour préparer la saison prochaine, mais ce n’est pas agréable d’être derrière. Comme je l’ai toujours dit, je ne suis pas un pilote qui veut juste rester en MotoGP et donc je ne peux pas être content pour le moment. C’est difficile à expliquer, il semble que l’on veuille s’excuser, mais la réalité est la suivante : nous sommes revenus faire ces cinq courses pour être plus compétitifs l’an prochain et donc les résultats ne comptent pas, même s’il est logique que l’on veuille être devant ».
Puis il développe, pointant du doigt sa Yamaha, ce qui ne s’était jamais produit jusqu’à présent : « si Morbidelli, qui a terminé deuxième ici l’an dernier, ne voulait plus rouler avec cette moto version M1 2019, c’est qu’il devait y avoir une raison. Il faut du temps pour passer d’un type de moto à un autre, un V4 contre un 4 en ligne, et je ne sais même pas si j’aurai ce temps ».
Dovizioso : « pour expliquer les avantages de la moto de Quartararo, il faudrait d’abord que je la pilote«
Dovi détaille : « je ne veux pas être dans cette situation, mais quelque chose de différent arrive à chaque tour. Par exemple, quand on a l’habitude de freiner avec le frein arrière, avant de freiner avec l’avant avant chaque freinage, il devient difficile de ne pas le faire. Il ne s’agit pas d’une ou deux courses, cela prend du temps. Parfois, avec le sentiment que j’ai, je suis surpris de ne me prendre qu’une seconde, mais le MotoGP d’aujourd’hui est si serré qu’avec une seconde et une, vous êtes l’avant-dernier. »
Jusqu’à présent, le grand écart de performance sur la piste entre le nouveau champion 2021 Fabio Quartararo et les trois partenaires de la marque a semblé évident. Qu’en pense l’Italien ? « Pour expliquer les avantages de sa moto, il faudrait d’abord que je la pilote. En le regardant « de l’extérieur », Fabio apparaît très agressif au freinage, sans commettre d’erreur. Cela lui permet de sortir des virages qu’il prépare impeccablement d’une manière propre, cependant, à cet égard, je crois qu’il y est pour beaucoup ».
MotoGP Portimao-2 J2 : Qualifications
Crédit classement motogp.com
