Ce jeudi 4 novembre 2021, Pol Espargaró a répondu aux questions des journalistes depuis l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão, en prélude au Grande Prémio Brembo do Algarve.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote espagnol, auteur de son premier podium avec Honda lors de la dernière manche à Misano.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Pol Espargaró sans la moindre mise en forme.
Pol, vous avez décroché votre premier podium avec Honda lors de la dernière manche à Misano. A quel point ce weekend est-il important pour vous et pour Honda ? C’est une occasion rêvée de confirmer votre très bonne fin de saison…
« C’est une piste où normalement je m’en sors plutôt bien. L’an dernier avec KTM je m’étais plutôt bien débrouillé. J’étais passé tout près du podium, mais par la suite en début d’année j’ai vécu un weekend vraiment compliqué ici, avec une grosse chute dans le dernier virage, et je ne peux pas dire que j’ai gardé un très bon souvenir d’ici avec Honda. »
« Je suis par la suite revenu ici cet été pour m’entraîner, donc je suis peut-être un peu plus affûté que les autres pilotes cette fois-ci ce weekend. Mais la moto a énormément évolué depuis le début de la saison, et franchement je pense que nous pouvons viser un bien meilleur résultat qu’en début d’année ici. Je suis par ailleurs très impatient de remonter sur la moto après le bon résultat que nous avons obtenu lors de la dernière manche en date à Misano. »
On imagine que Honda travaille d’arrache-pied en vue de 2022. En ce sens, à quel point les deux dernières manches de la saison qui se profilent sont-elles importantes pour vous ?
« Pour moi, la saison 2021 a rapidement été compromise en termes de classement. Je me suis donc rapidement mis à réfléchir avec Honda à propos de l’avenir. En attendant nous essayons de tirer le maximum du package que nous avons tout en restant bien sûr dans les règles. Nous avons eu beaucoup de hauts et de bas lors des dernières courses. Par exemple nous avons vécu un weekend difficile à Austin avant de revenir au premier plan à Misano trois semaines plus tard. »
« En ce qui concerne l’an prochain, tout ce que j’espère c’est de pouvoir faire un « reset » avec toute l’expérience que j’ai pu accumulé ainsi que toutes les connaissances dont je dispose à présent avec Honda. A présent j’arrive parfois à livrer de bonnes performances, alors que je suis vraiment parti de zéro. Je vais aussi essayer de prendre du plaisir avec cette moto, ce qui n’a pas été souvent le cas cette saison car j’ai rencontré beaucoup de difficultés. Je pense donc que la lumière est au bout du tunnel, mais nous devons travailler bien plus dur que les autres pour obtenir des résultats. »
Qu’aimeriez-vous voir être amélioré l’an prochain sur votre moto ?
« Il nous faudrait plus de traction à l’arrière, c’est indéniable. »
Les derniers jours ont été marqués par l’annonce du forfait de Marc Márquez pour ce weekend en raison d’une commotion cérébrale. Avez-vous été surpris par cette décision ?
« C‘est lui qui est le mieux placé pour juger de sa capacité à rouler ou non. S’il a pris la décision de rester à la maison, c’est qu’il a une bonne raison et il ne faut pas perdre de vue que la santé est la chose la plus importante. Nous sommes tous des pilotes MotoGP, et nous adorons être sur la moto, mais il est parfois nécessaire de remettre la santé au premier plan. »
« Donc s’il n’est pas là ce weekend c’est qu’il n’est pas en mesure de piloter une motogp. Il faut bien se faire à l’idée qu’il n’est pas du tout facile de piloter ce genre de machine. Cela nécessite d’être en pleine possession de ses capacités, car au final nous roulons très vite. Il faut donc être prêt mais aussi se sentir prêt. »
« J’espère pour lui qu’il pourra nous rejoindre pour la dernière à Valence, car sa contribution est indispensable. C’est un gars qui est toujours à la limite, et en ce sens c’est bien plus facile pour tous les autres pilotes Honda lorsqu’il est là de comprendre comment bien piloter la moto, car c’est vraiment la référence chez nous. »