Ce jeudi 4 novembre 2021, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis l’Autodrome International de l’Algarve à Portimao, en prélude au Grande Prémio Brembo do Algarve.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français, qui participe pour la première fois à un Grand Prix avec un titre mondial en poche…
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, hormis les questions en Français, qui font alors usage du tutoiement (en fin d’interview).
Fabio, nous vous félicitons à nouveau pour votre titre
de champion du monde MotoGP 2021 ! Comment se sont passés ces
10 jours ?
Fabio Quartararo : « Merci beaucoup ! Ma voix
est encore abîmée (rires) mais c’était vraiment bien de célébrer
cela après Misano avec l’équipe le dimanche. J’ai passé quelques
jours avec ma famille et c’était vraiment bien, même si cela a été
difficile de se remettre à l’entraînement après ces quelques fêtes.
Mais cela était bien sûr nécessaire pour se sentir prêt pour cette
course. Mais oui, cela a été une semaine très particulière après
avoir remporté le championnat à Misano. »
Vous pouvez maintenant être un peu plus relax mais il il faut encore se battre pour la triple couronne…
« Non, honnêtement je ne dirais pas que je ressens de la pression, car pour être honnête j’ai atteint mon objectif. Mais bien sûr, je ferai de mon mieux ! Je suis ici pour me battre pour la victoire ou le podium, mais c’est quelque chose que je ne peux pas vraiment contrôler, donc je ferai de mon mieux et on verra le résultat final. Mais bien sûr, ce serait bien de faire ça, donc on verra si on peut le réaliser. »
L’année 2021 est quasiment terminée : Qu’attendez-vous de Yamaha pour 2022 ?
« (Rires) Ils le savent déjà ! De la vitesse de pointe ! Je me sens vraiment bien sur la moto et la vitesse de pointe ne serait pas seulement pour un seul tour, mais aussi pour se battre lors de certaines courses car c’est extrêmement important. Je pense que c’est la chose principale. Bien sûr, s’ils trouvent quelque chose de plus pour le châssis (ce serait bien) mais comme je l’ai déjà dit, le châssis est vraiment bon, donc ils peuvent améliorer mais la marge est si petite qu’elle n’est pas très importante. Mais travailler sur la vitesse de pointe est la chose claire que j’ai demandée à Yamaha, afin de se battre lors de certaines courses et aussi de pouvoir doubler plus facilement sur certaines pistes. »
Est-il plus facile de courir avec de la pression ou sans pression ?
« Personnellement, je me sens relax. Je n’ai jamais vraiment couru avec ce genre de pression. À Misano, ma pression était assez élevée car je savais que je jouais quelque chose de très important, mais ici je n’ai pas ce genre de pression. Vous avez toujours le stress avant de débuter la course, mais je pense que c’est un bon stress, l’adrénaline avant le départ. Je pense que ce n’est pas une question de pression ou d’absence de pression, mais seulement des choses pour lesquelles vous vous battez. Je pense que les deux dernières courses seront beaucoup plus faciles que les trois précédentes qui ont été assez difficiles. »
Allez-vous utiliser le numéro 1 l’année prochaine ?
« Non, vous ne verrez pas ce numéro car j’ai débuté avec le numéro 20 et je ne ressens pas être le numéro 1. Je continuerai donc avec le numéro 20 jusqu’à la fin de ma carrière, car c’est le numéro qui m’a vraiment incité à débuter quand j’avais quatre ans. C’est un numéro très particulier. »
La grande nouvelle de la semaine a été la blessure de Marc Márquez et son forfait ici. D’habitude, les pilotes dans ce genre de blessure reviennent tout de suite à la compétition. Pas lui. Qu’en pensez-vous ?
« Avant tout, je lui souhaite un rapide rétablissement. S’il a décidé cela, c’est peut-être qu’il ne se sent pas très bien, car il a bien sûr subi une mauvaise chute. Sa sécurité passe avant tout. Je pense aussi que ce qui lui est arrivé l’année dernière est quelque chose qui l’a rendu un peu plus calme. Je pense qu’à coup sûr, s’il avait eu la possibilité de courir, il aurait assurément été ici. Il devra évidemment se rétablir de cette chute. »
À quel point cela est-il difficile de se reconcentrer pour les deux dernières courses après avoir remporté le championnat ?
« Pour être honnête, cela a seulement été difficile le premier jour, le mardi, pour me remettre à l’entraînement après Misano. Mais pour se reconcentrer, je pense que c’est relativement facile car piloter, courir, se battre avec ces garçons, est ce que j’adore. Donc je ne dirais pas que c’est très difficile, car c’est ce que je veux. Donc plus que la de la difficulté, je dirais que j’étais impatient d’être de retour. »